C'est après une nuit fort agréable dans notre grand lit que nous avons entamé cette dernière journée qui doit nous reconduire à Ollainville pour retrouver notre petit chat Gavroche. Le temps était idéal pour le départ car le crachin du matin ne nous fera pas regretter de ne pas rester un peu plus à flàner le long des fjords. Trondheim ne laissera pas non plus un souvenir impérissable car on fait vite le tour des quelques points remarquables.
Le temps magnifique au petit matin nous a convaincus de retenter l'ascension du mont Varden. Après un petit déjeuner plus classique et un peu moins copieux que d'habitude, étant donné l'opulence de celui de la veille au soir nous n'allions guère nous en plaindre (mais mon œuf était dur cette fois), nous reprenons notre périple vers la route de l'Atlantique, Kristiansund et Trondheim, non sans avoir récupéré quelques barquettes de smør pour notre frugal repas du soir.
En découvrant au petit matin l'épais brouillard qui recouvrait le fjord, nous avons décidé de profiter un peu plus du confort de la suite afin d'espérer avoir un panorama plus dégagé du haut de la route des aigles. Il semble qu'au final, cela reste voué à l'échec même si la brume peut encore se déchirer avant d'arriver au sommet.
Nous quittons Sogndal et son fjord majestueux dans la brume d'altitude et sous une pluie fine après s'être rempli la panse de brød et smør. La route sera longue à travers le glacier du Josteldalsbreen pour finir par la grandiose traversée en ferry sur le Geirangerfjorden.
Nous avons quitté avec regret et tôt le matin, sous un ciel plus chargé mais donnant une atmosphère plus sereine encore à ce lieu magique, le petit village romantique d'Ulvik pour une longue étape qui doit nous conduire à Sogndal et nous faire emprunter notre premier ferry ainsi que le plus long tunnel d'Europe. Nous ne pouvions néanmoins partir sans photographier la dernière coutume locale : les rideaux trop courts aux fenêtres (en longueur).
Après un petit déjeuner fort copieux, nous avons fait nos adieux au Scandic Hôtel pour tenter une dernière fois notre chance auprès du marchand de cailloux. Peine perdue, toujours personne... Nous nous sommes vengés avec une belle vue sur un voilier ancien de la marine.
Après une bonne nuit de sommeil réparatrice (sans chat pour nous tenir éveillés) et malgré un sommier un peu mou à mon goût, nous avons eu droit à un copieux petit déjeuner scandinave. J'ai pu tester l'étrange fromage de chèvre au caramel et je confirme que, sans être totalement ignoble, je n'en reprendrai tout de même pas. Sinon, le jambon fumé est assez différent de l'idée que l'on s'en fait dans notre pays ; on sent plutôt un vieillissement en fût de cellophane pendant quelque temps.
Nous avions programmé notre réveil pour 4 h afin de se laisser une marge de manoeuvre confortable pour arriver à bon (aéro)port. Gavroche a donc décidé de nous aider à nous maintenir éveillés à partir de 2 h, la pluie l'ayant cloué à la maison. Le voyage jusqu'à Roissy se passa sans encombre, malgré les efforts de CDG pour nous envoyer en Norvège en tant que fret. Après s'être attendus au pire pour la fouille des bagages, nous fûmes agréablement surpris par les douaniers français. On ne pourra pas en dire autant de ceux norvégiens... ceux-ci n'ont, par exemple, pas aimé mes chaussures... A mon avis, un coureur dopé à l'EPO n'a aucune chance de passer.