Norvège #2 : Bergen

Après une bonne nuit de sommeil réparatrice (sans chat pour nous tenir éveillés) et malgré un sommier un peu mou à mon goût, nous avons eu droit à un copieux petit déjeuner scandinave. J'ai pu tester l'étrange fromage de chèvre au caramel et je confirme que, sans être totalement ignoble, je n'en reprendrai tout de même pas. Sinon, le jambon fumé est assez différent de l'idée que l'on s'en fait dans notre pays ; on sent plutôt un vieillissement en fût de cellophane pendant quelque temps.

Le reste de la matinée fut merveilleusement occupé à profiter d'un temps ensoleillé pour flâner, photographier et jouer aux touristes (ce que d'ailleurs nous étions en fin de compte) dans les vieux quartiers. Nous avons déjeuné de nuggets de poisson (oui même moi) sur le port dans le fameux marché aux poissons, avant de tenter l'ascension de la colline à pieds (ce que nous avions court-circuité la veille en prenant le funiculaire) en passant par des quartiers de riches et belles demeures rappelant furieusement les hauteurs de San Francisco, du moins l'idée que l'on s'en fait vu que l'on y a jamais mis les pieds.

Bergen, le marché aux poissons

Bergen, le marché aux poissons

Bergen, autre vue depuis le belvédère

Bergen, autre vue depuis le belvédère

Anecdote « amusante », le seul restaurant que nous avions remarqué dans un guide et voulu essayé la veille avait mis la clef sous la porte.

Bergen, ruelle de Bryggen

Bergen, ruelle de Bryggen

La déconfiture du jour nous vint du marchand de minéraux du vieux Bryggen qui a fermé sous notre nez vers 13 h pour aller prendre le soleil, nous rappelant cet aspect de la culture du travail scandinave qui a echappé à notre Cher Dirigeant. Il faut le savoir, à Bergen, étant donné le peu d'ensoleillement de la ville, quand le ciel se dégage, tout le monde arrête de travailler pour aller prendre le soleil au belvédère.

Cela fait en tout cas un bien fou d'avoir tant de soleil dans une ville réputée pour son climat humide. On se dit que, finalement, nous avons de la chance.

Bergen, sous le soleil

Bergen, sous le soleil

Le paiement du « roadtoll » local fut au minimum complexe, au pire déroutant. Il faut se rendre à une station service d'Etat (ce qui est rare en ville) pour donner tous les renseignements sur les jours, heures et endroits exact de passage à un gugusse que cela ennuie profondément, qui lit et recopie mal les numéros des plaques d'immatriculation (nous en aurons confirmation après notre retour d'ailleurs). Donc, là-bas, il faut noter bien exactement les heures de passage et connaître le nom des péages... Bref, nous avons fini par payer notre dû, toujours sans savoir si le loueur avait ou non un accord d'abonnement.

Le supermarché fut une autre de ces expériences qui vous font prendre conscience de se trouver en terre étrangère : très peu de pain, quasiment pas de chocolat, les fruits vendus à l'unité (sauf les bananes) quand ce n'est pas par moitié (ananas, melon) ; quant à trouver quelque pâté ou autre à mettre sur notre pain... Le rayon frais est une salle à part, comme un immense réfrigérateur avec des produits très locaux : les saucisses à pølser, les pâtes de poisson en tube (kaviar), les horribles jambons aux polyphosphates sous cellophane (dans le doute, c'est tout de même ce que l'on a pris, c'est dire la misère). La prochaine fois, nous testerons une chaîne de supermarché plus grande (kiwi ou rimi). Il existe également plusieurs magasins de produits orientaux, mais nous n'avons jamais croisé personne susceptible d'en être les clients typiques.

En somme, le Norvégien est une personne qui n'aime pas vraiment vendre ses produits, qui ne travaille pas beaucoup, qui n'aime visiblement pas manger et qui doit passer une grande partie de son temps à restaurer sa maison. Nous avons en effet constaté qu'une grande partie de Bergen est en travaux de rénovation, ce qui ne simplifie pas la tâche du photographe. Un Norvégien serait donc totalement inapte à la vie en France. A l'inverse, nous avons pu constater qu'au moins une Française s'était installée là-bas pour y vendre du poisson sur le port.

diaspora*
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