Norvège #4 : Ulvik-Sogndal

Nous avons quitté avec regret et tôt le matin, sous un ciel plus chargé mais donnant une atmosphère plus sereine encore à ce lieu magique, le petit village romantique d'Ulvik pour une longue étape qui doit nous conduire à Sogndal et nous faire emprunter notre premier ferry ainsi que le plus long tunnel d'Europe. Nous ne pouvions néanmoins partir sans photographier la dernière coutume locale : les rideaux trop courts aux fenêtres (en longueur).

Ulvik, les rideaux

Ulvik, les rideaux

A noter également en hommage aux années 70 la baignoire en fer émaillé orange qui fait un boucan de tous les diables lorsque l'on fait le moindre geste sous la douche.

Concernant la Norvège et ses habitants, on peut remettre en cause plusieurs lieux communs :

  • le Norvégien roule en général assez vite
  • le fromage de chèvre au caramel est presque mangeable
  • la nourriture est bonne quand on y met le prix

Sinon on pourrait également parler longuement des routes, notamment la notion de « nationale » voire d'autoroute. En réalité, la seule différence avec les autres routes est que ces dernières ont un numéro sur la carte et possèdent souvent un marquage au sol. Elles ne sont par contre ni plus larges ni en meilleur état. Autrement, il semble que le sport national consiste à truffer le pays de tunnels (et quand on a fait la descente depuis le Stalheim hôtel sur une route en lacets serrés à 18 % on comprend leurs utilités - soit dit en passant, cette route était l'ancien tracé de la principale voie reliant les deux plus importantes villes du pays).

Au niveau individuel, le sport national doit être le trampoline au vu du nombre de grands engins que l'on trouve un peu partout dans les jardins. Je suppose que cela permet de passer le temps en attendant l'hiver.

En dehors de ces charmantes particularités locales qui nous font bien comprendre que l'on n'a pas débarqué par erreur en Haute-Savoie, le trajet fut une fois de plus grandiose. Après un passage par des monts embrumés au-dessus de Granvin, où nous craingnons à chaque virage de nous retrouver museau contre museau avec un renne, nous avons traversé entre Voss et Gudvangen plusieurs vallées encaissées pour passer du Hardangerfjorden au Sognenfjorden où tombaient de magnifiques cascades (Tvindefossen tout d'abord, Stalheimfossen et Sivlefossen autour du Stalheim hôtel).

Tvindefossen, sur la route de Voss

Tvindefossen, sur la route de Voss

Stalheimfossen

Stalheimfossen

Sivlefossen

Sivlefossen

C'est là que nous avons emprunté l'ancienne route nationale vers l'hôtel pour un panorama à couper le souffle avant la fameuse descente en lacet qui nous prépare à la non moins fameuse route des trolls. Nous y avons d'ailleurs croisé des bus (dont les chauffeurs ne devaient pas être Polonais) et des cylistes aux vélos surchargés et je pense que, même dopés, les coureurs du tour de France auraient mis pied à terre.

Vue panoramique depuis le Stalheim hôtel

Vue panoramique depuis le Stalheim hôtel

Ensuite, nous avons décidé (enfin la route a décidé pour nous) de passer sous terre pour une longue succession de tunnels, dont le plus long d'Europe mesurant 25 km. La vitesse limite n'était jamais indiquée et le fait de se faire doubler dans le tunnel nous a fait comprendre que nous étions probablement en dessous.

Quelques tunnels plus loin, ce fut l'église en bois debout de Borgund, la mieux conservée de Norvège et la préférée des habitants d'ailleurs. Elle est assez petite mais impressionante néanmoins avec ses sculptures de dragons et ses vieux graphitis runiques sur la porte.

Eglise de Borgund

Eglise de Borgund

Nous avons ensuite choisi le chemin du retour avec le moins de tunnels possibles. Il faut pour cela passer par la route historique, qui n'est plus guère empruntée que par les touristes de nos jours.

Une dernière cascade vers Galdane

Une dernière cascade vers Galdane

Le premier ferry fut une petite mise en jambe de 10 minutes avant la traversée du Geirangerfjord le lendemain. Evidemment, nous avons débarqué devant un tunnel... La fin de l'étape vers notre hôtel à Sogndal fut des plus tranquilles après un bref arrêt photo à l'église en bois debout de Kaupanger en plein mariage, et un détour sur la riviera du Sognendfjorden pour trouver le plus grand menhir du coin à Leikanger, ce qui ne fut pas une mince affaire étant donné la peur des locaux vis-à-vis des touristes et le manque de panneaux indicateurs.

Eglise de Kaupanger

Eglise de Kaupanger

Menhir de Leikanger, dédié à Balder

Menhir de Leikanger, dédié à Balder

L'hôtel est en revanche parfaitement situé dans un bras du fjord et notre chambre donne encore une fois sur l'eau avec une vue splendide sous un soleil toujours aussi amical envers nous.

Vue de la chambre &agrave Sogndal

Vue de la chambre &agrave Sogndal

La chambre recelle comme toujours en Norvège son lot de surprises. Ici c'est un kitsch assez stupéfiant qui nous a accueilli, et le lustre en cristal n'en est qu'une sobre illustration. La couette est toujours pliée à la norvégienne, mais les rideaux semblent avoir la taille normale cette fois-ci. Rien à redire non plus à propos du buffet du soir, que ce soit le poisson (hareng et saumon fumés) ou les plats chauds (harengs panés, boulettes de boeuf, veau au riz), le tout se dégustait avec délectation. Je crois également avoir cette fois gouté au véritable fromage de chèvre au caramel (du moins une version probablement plus artisanale) et, si l'expérience est à tout le moins déroutante, elle n'est pas totalement déplaisante.

Une dernière particularité de la chambre concerne la méthode de blocage de la porte du balcon : une manivelle sur le côté permet de monter ou de descendre la porte pour la vérouiller.

Une vue générale de Sogndal depuis les hauteurs

Une vue générale de Sogndal depuis les hauteurs

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