The Scar

China Miéville

Parmi les bonnes résolutions de ce début d'année 2010, j'ai pris celle de tenter de tenir une rubrique littéraire ici même comme bien d'autres avant moi. Tant qu'à faire, autant commencer par ce que j'ai lu ce qui aidera beaucoup il faut bien avouer.

The Scar

Or donc sur mon magnifique cybook, j'ai achevé The Scar de China Mieville, second tome après Perdido Street Station se déroulant dans l'univers de Bas-Lag. Par chance, les tomes sont indépendants même si de toute manière j'ai aussi lu le premier qui m'avait, je dois l'avouer, scotché à mon fauteuil de RER. Après nous avoir fait découvrir la métropole de New Crobuzon, sordide et déjantée à souhait, l'auteur nous fait voyager à travers le reste de son univers histoire de nous montrer qu'il a bien bossé son background. Le plus incroyable ici c'est la remarquable cohérence de son univers qui pourrait sembler de prime abord comme un immense fatras d'influence diverses (steampunk, magie de fantasy, horreur gothique et manipulation thaumato-génétique).

En deux mots, et pour ne rien déflorer du suspense qui sous-tend tout le roman, nous suivons le récit de Bellis Coldwine, héroïne aussi improbable que relativement peu sympathique au premier contact. De fait, son voyage commence par une fuite et elle ne semble à aucun moment avoir son destin en main. Son charisme est tout à fait insignifiant vis-à-vis des hommes qu'elle rencontrera (principalement Silas Fennec et Uther Doul). Je pense que l'on aurait pourtant tort de réduire son rôle à celui de simple figurante parce qu'elle représente cette part d'ordinaire qui nous identifie au narrateur et nous fait voir le récit avec ses yeux candides. Néanmoins, le procédé narratif qui consiste à confier la vision du roman à un personnage globalement secondaire quant à l'intrigue fonctionne ici parfaitement et permet de garder le mystère entier jusqu'au bout.

En résumé, nous avons donc un auteur qui maîtrise son sujet, un univers délirant mais solide, un formidable récit d'aventure maritime, quelques grands mystères, animaux mythiques et passé effrayant, des personnages hauts en couleur avec leur part d'ombre inquiétante et tout ça fonctionne à merveille.

On peut donc dire qu'il a tous mis minable l'enflure. Je m'en vais de ce pas lire Iron Council tiens.

diaspora*
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