The ocean at the end of the lane

Neil Gaiman

Beaucoup de nostalgie dans ce roman de Neil Gaiman et, comme toujours, le fantastique est là à nous attendre.

The ocean at the end of the lane

Quelques mots sur l'auteur. Neil Gaiman naît le 10 novembre 1960 à Portchester. Dans sa jeunesse, il est très attiré par les comics. Après avoir vu certains de ses manuscrits être refusés par plusieurs éditeurs, il suit des études de journalisme dans le but de se créer des contacts pouvant l'aider, du moins l'espère-t-il, à être publié plus tard. C'est à cette époque qu'il écrit son premier livre, la désormais très recherchée biographie du groupe Duran Duran ainsi que de nombreux articles pour Knave magazine.

Son intérêt pour les comics renaît lorsqu'il découvre le Swamp Thing d'Alan Moore. Après des échanges épistolaires, les deux hommes deviennent amis et Moore enseigne à Gaiman l'art d'écrire un scénario de comics. Gaiman va proposer plusieurs idées à des éditeurs jusqu'à ce que Karen Berger, rédactrice en chef à DC Comics décide de publier sa version de Sandman1. Il collaborera avec Terry Pratchett sur De bons présages (Good Omens), à propos de l'imminence de l'apocalypse.

Pitch. « J'aimais les mythes. Ils n'étaient pas des histoires d'adultes et ils n'étaient pas des histoires d'enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement. » De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées. Le suicide d'un locataire dans une voiture au bout d'un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l'étang de derrière la maison était un océan.

Et les souvenirs de l'enfance, qu'il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante...

Ce que j'en ai pensé. Comme bien souvent chez Gaiman, ce roman nous entraîne graduellement vers le fantastique sans vraiment que l'on vienne à se questionner. C'est une des grandes forces de cet écrivain que de rendre ce processus tout à fait naturel. Il joue là avec la nostalgie de l'enface, la faiblesse des souvenirs et les frontières sont très vite brouillées.

On peut aussi dire que c'est l'histoire d'un parcours initiatique pris à rebours et ce traitement en fait une oeuvre tout à fait oiginal et singulière.

Pour ceux qui connaissent déjà l'auteur, ils ne seront pas du tout déçus ou dépaysés. Gaiman est ici comme chez lui et l'on reconnait donc tout de suite la patte de l'écrivain. Ce roman n'est donc pas surprenant par rapport à ce que l'on attend, il est paradigmatique de ce que l'on attend de lui. Le sujet est parfaitement traité, l'intrigue et le rythme fonctionne très bien et l'on retrouve que ce qui fait le charme de l'auteur.

On peut donc juste regretter que l'auteur ne sorte pas de sa zone de confort afin d'offrir autre choses à son lectorat, tout en gardant son ton très particulier. Malgré ça, cela reste un excellent roman, bien au dessus de la masse d'urban fantasy que l'on peut lire ça et là.

diaspora*
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