The last days of New Paris

China Miéville

China Miéville a cette capacité bien à lui de toujours arriver à nous surprendre et à se renouveler. C'est encore une fois le cas ici avec ce court roman.

The last days of New Paris

Quelques mots sur l'auteur. China Tom Miéville, né le 6 septembre 1972 à Norwich en Angleterre, est un auteur de romans qui se joue des genres littéraires : science-fiction, horreur, fantastique, roman noir figurent parmi ceux qu'il a délibérément utilisés et mélangés dans ses œuvres à ce jour. Miéville qualifie son travail de « weird fiction » (« weird » en référence à la fiction d'horreur du début du xxe siècle qui mélange pulp et horreur, comme celle de Howard Phillips Lovecraft) et a été rangé par la critique dans un groupe informel d'auteurs nommé « new weird », rassemblés par leur volonté de faire sortir la littérature de fantasy des clichés imposés par les successeurs de John Ronald Reuel Tolkien.

Pitch. En 1950. Dans Paris occupé, les œuvres surréalistes ont pris vie et combattent les démons et leurs maîtres nazis aux côtés de la Résistance.

En 1941. À Marseille, André Breton et ses pairs s’apprêtent à fuir la France quand débarque un ingénieur américain bien décidé à stopper Hitler par tous les moyens – y compris occultes.

Ce que j'en ai pensé. Fer de lance de la littérature weyrd (à mon sens, en tout cas un des principaux représentants) il parvient toujours à m'étonner et renouveler le genre, que ce soit la fantasy ou la science-fiction, le plus souvent avec des frontières très flous. Ici, on pourrait dire qu'il s'agit d'une sorte de fantastique teinté d'uchronie, en tout cas un récit très étrange.

Globalement, l'auteur s'amuse avec nous à partir d'une idée-concept dont on ne connaît pas vraiment l'origine. C'est presqu'un exercice de style pour parler de Paris et des oeuvres des surréalistes. En conséquence, l'intrigue est assez lâche et le récit prend plus la forme d'un rêve à moitié éveillé. La cohérence n'est pas la principale qualité du texte mais c'est dans la logique du thème.

C'est donc un livre d'ambiance plus qu'autre chose. Les personnages ne sont pas très développés, ce qui est un peu domage et nuit à l'adhésion du lecteur au récit. Je pense que le récit aurait gagné à être traité sous forme de grosse nouvelle, où à ce moment là, l'ambiance peut primer.

Je suis donc assez partagé sur ce roman. Autant je trouve l'idée très originale et l'ambiance bien rendue, autant l'intrigue et les personnages sont faibles par rapport au reste. Ce n'est pas un roman vraiment décevant, peut-être un peu en dessous de sa production habituelle mais en tout cas je ne regrette pas ma lecture pour autant.

diaspora*
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