Sorcières associées

Alex Evans

Roman à deux voix, Sorcières associées nous entraîne dans un univers mélant steampunk, fantasy et polar.

Sorcières associées

Quelques mots sur l'auteur. Alex (Agnès) Evans est médecin, mariée avec deux enfants.

Les années passées dans des pays aussi divers que la Russie, le Togo, l'Italie ou la Grande-Bretagne, lui ont donné des sources d'inspiration un peu inhabituelles.

Après la découverte de la Science-Fiction et de la Fantasy à l'adolescence, les mondes imaginaires ne l'ont plus quitté.

Elle a commencé à publier en 2013. Elle écrit aussi bien des romans que des nouvelles ou des novellas. Aussi bien de la high fantasy ("Les Murailles de Gandarès", 2014), ou du steampunk ("La Machine de Léandre", 2014, "Le Loup des Farkas", 2015) que du paranormal ("Skinwalkers", 2016).

Pitch. Dans la cité millénaire de Jarta, la magie refait surface à tous les coins de rue. Les maisons closes sont tenues par des succubes, les cimetières grouillent de goules... Pour Tanit et Padmé, sorcières associées, le travail ne manque pas.

Mais voilà qu’un vampire sollicite leur aide après avoir été envoûté par un inconnu, tandis que d’étranges incidents surviennent dans une usine dont les ouvriers sont des zombies... Tanit et Padmé pensaient mener des enquêtes de routine, mais leurs découvertes vont les entraîner bien au-delà de ce qu’elles imaginaient. En effet, à Jarta, les créatures de l’ombre ne sont pas les plus dangereuses…

Ce que j'en ai pensé. Second roman lu de la collection Bad Wolf, celui-ci nous place dans un univers qui nous semble familier malgré son appartenance à la fantasy. En effet, cette fausse proximité est induite par les éléments se rattachant au steampunk et pourrait toute à fait se dérouler dans une lointaine cité d'asie au temps des colonies. Les quelques éléments du background auraient très bien pu se dérouler lors des conflits d'influence entre grandes puissances au XIXe siècle. Le parti pris de l'auteure d'avoir situé son histoire dans un monde de pure fantasy est le point qui m'a géné dans cette histoire et dont j'aimerais discuter avec elle si j'ai le plaisir de la croiser lors d'un festival.

L'histoire en elle-même se rattache plus au polar qu'au récit d'aventure épique et cela cadre parfaitement avec l'ambiance steampunk. Le récit est découpé entre les points de vues des héroïnes et les deux s'enchevêtrent parfaitement. Tous les personnages du romans sont bien campés et l'on se sent rapidement familier avec eux ; l'alchimie est au rendez-vous. Les voix des deux sorcières sont suffisamment différentes pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité comme cela arrive parfois quand des personnages sont trop semblables. Le ton est souvent teinté d'humour, toujours léger. L'intrigue est bien construite et tient le lecteur en haleine si bien que l'on a du mal à lacher ce livre.

C'est donc une belle découverte, grâce à la directrice de la collection Audrey Alwett qui nous en a dit le plus grand bien lors d'un festival, et j'attends donc le second tome avec une certaine impatience. Encore une fois chez Bad Wolf, nous retrouvons des personnages féminins d'une grande qualité.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.