So phare away

Alain Damasio

Trois nouvelles au souffle exceptionnel pour découvrir un grand écrivain contemporain, auteur de La Horde du Contrevent.

So phare away

Quelques mots sur l'auteur. Alain Damasio, né Alain Raymond le 1er août 1969 à Lyon, est un écrivain français de science-fiction. Il choisit ce patronyme en l'honneur de sa grand-mère Andrée Damasio.

Jeune, il écrit de nombreuses nouvelles. Son premier texte long vendu à plus de 50 000 exemplaires est La Zone du dehors, roman d’anticipation qui s’intéresse aux sociétés de contrôle sous le modèle démocratique (inspiré des travaux de Michel Foucault et Gilles Deleuze).

Son second livre est récompensé par le Grand prix de l'Imaginaire 2006 dans la catégorie Roman. Il s'agit de La Horde du Contrevent (roman accompagné d'une bande-son composée par Arno Alyvan), véritable succès public qui s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires, régulièrement cité dans les incontournables de la science-fiction française.

Pitch. «La voir… Sa frimousse nichée dans ses cheveux trempés, son sourire de pur bonheur en plein milieu des prunelles, elle a jailli de la porte, et s’est stabilisée debout dans la flotte. Je l’avais tellement imaginée ces six derniers mois, j’avais refait la scène cent cinquante fois, j’avais craint, saccades de trouille, de la découvrir sur ce même perron avec un homme à ses côtés, lui tenant l’épaule – eh bien, voilà : sa présence d’un coup. Le vibré de son visage. Tout ce qu’elle y fait passer en une minuscule seconde.»

Ce que j'en ai pensé. En trois nouvelles très différentes, nous retrouvons toute la poésie d'Alain Damasio, un peu éloigné de l'anticipation politique qui est pourtant sa marque de fabrique. Ici, nous avons plutôt le destin d'êtres qui se cherchent, tentent de se retrouver, avec plus ou moins de bonheur.

L'ensemble est particulièrement agréable à lire, plus particulièrement la nouvelle donnant son titre au recueil. La micro-société des gardiens de phares fait très vite penser aux radios libres, et surtout à leur déclin face aux grosses antennes commerciales et le fait de jouer sur la lumière plutôt que le son donne une dimension très poétique là où l'on aurait pu lire une simple critique sociale.

Un recueil à recommander donc avant de se lancer dans des lectures plus ambitieuses comme La horde du Contrevent ou La zone du dehors.

diaspora*
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