Opération Jabberwock

Nicolas Texier

Suite des aventures de Julius Khool et Carroll Mac Mael Muad dans ce XXe de fantasy uchronique, ce roman est tout aussi réjouissant que le premier.

Opération Jabberwock

Quelques mots sur l'auteur. Nicolas Texier est un romancier français, auteur de trois romans publiés à la collection blanche chez Gallimard : L'acteur, publié en 2006, Pôle sud en 2006 et Curtis dans la langue de Pouckine, publié en 2011.

Âgé de 48 ans, Nicolas Texier vit et travaille en région parisienne. Il est l'auteur de trois romans parus dans la NRF, aux éditions Gallimard, et contribue régulièrement à des travaux d'histoire militaire. Opération Sabines est sa première incursion dans le domaine de la fantasy.

Pitch. Après une première mission pour les services secrets britanniques, le jeune enchanteur Carroll Mac Mael Muad revient dans le château familial en Irlande. Lorsqu'il retrouve le vieil automate construit par son père, c'est l'occasion pour lui d'apprendre enfin la vérité sur la disparition de ses parents et sur l'incroyable quête dans laquelle ils s'étaient lancés, à leurs risques et périls !

Carroll décide alors de tout abandonner pour gagner l'Amérique, toujours accompagné de son fidèle maître d'armes Julius Khool. Ce périple, entrepris alors que la Deuxième Guerre mondiale allume ses premiers feux, les mènera des sombres bois de Providence aux ruelles de Chicago hantées par des gangsters revenus d'entre les morts, puis des villes de l'Ouest sauvage, jusqu'aux territoires de chasse des Cheyennes, où veillent d'étranges créatures. Confrontés à un empire du crime séculaire, Carroll devra déployer tous ses dons d'enchanteur, et Julius tous ses talents de sabreur, afin d'espérer réussir l'opération Jabberwock, dont dépend l'issue de la guerre, le sort de l'Europe et sans doute des outres-mondes.

Ce que j'en ai pensé. Après la bonne surprise qu’avait constitué l’Opération Sabines, je n’avais pas vraiment de doute sur la qualité de ce second volet. S’il ne constitue pas exactement une suite directe de l’intrigue, il reste à mon avis indispensable d’avoir lu le précédent pour en apprécier toute la saveur.

On y retrouve une fois encore le savant mélange de roman d’aventure, teinté ici de western, et de fantasy. Si l’aspect espionnage est moins présent, il s’y ajoute une pointe de mythologie européenne tout à fait intéressante.

Si le personnage de Julius évolue assez peu, car déjà bien campé dès le premier tome, celui de l’enchanteur Carroll prend de l’ampleur, ce qui équilibre la relation et le jeu des personnages. Les nouveaux venus ajoutent une touche d’exotisme assez bienvenue.

L’humour est toujours aussi présent et le ton employé par Julius pour son journal est vraiment parfait pour l’ambiance bien particulière du roman.

Si j’avais regretté dans le précédent les annexes explicatives un peu didactiques qu’il aurait été préférable d’introduire plus en douceur dans le roman, celles de ce tome sur les nations indiennes complètent beaucoup mieux le récit car elles ont trait à un élément de background non indispensable.

Je conseille donc très fortement la lecture de ces deux romans ainsi que des suites probables à venir.

diaspora*
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