No country for old men

Cormac McCarty

Après la Route, ce roman est le second de Cormac McCarthy que j’ai pu lire pour sortir un peu de ma zone de confort.

No country for old men

Quelques mots sur l'auteur. Cormac McCarthy est un écrivain américain.

Il est troisième d'une fratrie de six enfants. Son père, juriste, travaille de 1934 à 1967 pour la Tennessee Valley Authority. Après ses études, il rejoint en 1953 l'armée de l'air américaine pour quatre ans, dont deux passés en Alaska, où il anime une émission de radio.

En 1979, le roman sur lequel il travaille depuis près de vingt ans, "Suttree", est enfin publié. "Méridien de sang", roman souvent considéré comme son meilleur, paraît en 1985.

On découvre en 1992 "De si jolis chevaux" ( All the Pretty Horses), premier volume de la "Trilogie des confins". Le livre remporte le National Book Award en 1992. Les deux autres volumes, "Le Grand Passage" (The Crossing) et "Des villes dans la plaine" (Cities of the Plain), ont parus en 1994 et 1998. "De si jolis chevaux" a été adapté au cinéma en 2000 par Billy Bob Thornton avec Matt Damon et Penelope Cruz.

"Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme" (No country for old men, 2005) est adapté au cinéma en 2007 par les frères Coen. Le film gagne quatre oscars dont celui de meilleur film.

Son roman, "La Route" (The Road, 2006) obtient le prestigieux prix Pulitzer de la fiction, le prix James Tait Black Memorial et le prix des libraires du Québec.

Pitch. Un matin, à la frontière du Texas et du Mexique, un homme tombe par hasard sur les traces d’un carnage : des cadavres, un agonisant, des armes, de l’héroïne, et plus de deux millions de dollars en liquide.

L’auteur de cette macabre découverte se nomme Llewelyn Moss. En empochant l’argent, il sait qu’il se met en danger. Mais il ignore la nature exacte des puissances qu’il a reveillées. Elles prennent la forme d’une horde sauvage composée d’hommes de sac et de corde, d’un ancien officier des Forces spéciales, et surtout d’un tueur travaillant pour son propre compte, et dont il ne doit attendre aucune miséricorde.

Face à ces envoyés du chaos, Moss et sa jeune femme paraissent bien vulnérables, et les "forces de l’ordre" bien incapables de les protéger. Commence alors une folle cavale à travers des paysages lunaires et des villes-fantômes, monde nocturne que vient seulement troubler le fracas des armes automatiques.

Ce que j'en ai pensé. Comme beaucoup, j’ai connu ce roman à travers le magnifique film des frères Coen et j’ai pu m’appercevoir d’ailleurs de la grande fidélité de l’adaptation à quelques détails mineurs près.

Si j’avais lu la Route en traduction, j’ai lu celui-ci en version originale et le style est très déroutant de par la construction des phrases et l’extrème sobriété, voire l’aridité, du texte. Il n’y a que dans les phases de dialogues que l’on sort un peu de ce schéma. On peut bien sûr faire le parallèle avec les décors secs du Texas.

Pour autant, le roman n’est pas désagréable à lire, il faut juste un certain temps d’adaptation. Je ne sais pas ce qu’il en est de la traduction mais je pense que le roman a nécessité pas mal de travail pour arriver à ne pas perdre cela.

Comme pour le film, le personnage du tueur à gages écrase l’oeuvre bien que le point de vue générale reste celui du shérif. Il est d’ailleurs difficile d’oublier la performance de Javier Bardem et la lecture s’en trouve donc un peu faussée.

Pour le reste, c’est un roman noir assez classique dans son intrigue et très ouvert jusqu’à la fin quant à son dénouement. Tout est très bien ficelé.

Au final, et peut-être parce qu’il s’agit des frères Coen, j’ai une préférence pour le film par rapport au roman. C’est assez rare pour être signalé. J’ai eu un peu trop de mal à rentrer dans le style adopté ici. Ayant vu le film en premier, mon jugement a pu être biaisé également.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.