Neuromancer

William Gibson

Paru en 1984, Neuromancien de William Gibson préfigure un futur hyper connecté, nihiliste, angoissant et hybride. Tentative d'exploration d'un livre qui ne se laisse pas lire, la référence Geek.

Neuromancer

Quelques mots sur l'auteur. William Gibson, né le 17 mars 1948 à Conway en Caroline du Sud, est un écrivain américain de science-fiction et l'un des leaders du mouvement cyberpunk.

Plus récemment, William Gibson s'est quelque peu éloigné du genre des dystopies fictionnelles qui le rendirent célèbre pour davantage privilégier un style d'écriture plus réaliste, troquant les sauts narratifs caractéristiques de sa première manière contre un flux d'écriture plus continu. Mais il se focalise toujours sur les changements technologiques et leurs conséquences funestes et moins prévisibles sur la société.

Pitch. Jusqu'à aujourd'hui, Case était le meilleur hacker à croiser sur les autoroutes de l'information. Le cerveau directement relié à la matrice, il savait comme personne se frayer un chemin parmi les labyrinthes du cyberspace et pirater des données confidentielles pour le compte de ses clients richissimes. Mais il a commis l'erreur de vouloir doubler un de ses employeurs qui, en guise de représailles, l'a amputé de son système nerveux, le privant ainsi de son accès à la matrice. De retour dans la prison de chair de son corps, Case tente de s'échapper à nouveau par le biais des drogues, jusqu'à ce qu'une obscure conspiration lui offre une seconde chance... mais à quel prix ?

Ce que j'en ai pensé. Après un premier échec de lecture de ce roman il y a fort longtemps sans que je ne me souvienne trop des raisons qui m'ont fait l'abandonner à l'époque (après réflexion, j'ai l'impression que la traduction a rendu la lecture assez absconse), j'ai tenté cette fois l'approche par la version originale. Je n'ai cette fois eu aucun mal à rentrer dans le roman, mon habitude du cyberpunk s'étant aussi considérablement améliorée.

Je comprends maintenant beaucoup mieux l'impact qu'a pu avoir ce texte à cette époque, non pas tant par les avancées technologiques que l'on y trouve mais plutôt par la forme et l'ambiance punk. L'auteur n'est pas à mon avis un visionnaire mais il a parfaitement compris son époque et, sous couvert d'anticipation, il y dénonce les travers qu'il perçoit et qui ne vont que s'accentuer jusqu'à aujourd'hui. Nous n'avons fait que progresser technologiquement mais l'effacement des états face aux intérêts privée n'a fait que se confirmer.

En elle même, l'histoire est un roman noir assez classique avec son lot d'intrigues secondaires et de retournement de situation. J'ai retrouvé cette ambiance dans la trilogie Takeshi Kovacs de Richard Morgan mais ave un héros plus musclé.

diaspora*
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