Mes vrais enfants

Jo Walton

Mélangeant uchronie personnelle et historique, ce roman très étrange et inclassable nous fait parcourir la seconde moitié du siècle passée.

Mes vrais enfants

Quelques mots sur l'auteur. Jo Walton, née le 1er décembre 1964 à Aberdare au Pays de Galles, est une romancière britannique de science-fiction et de fantasy.

Après avoir passé deux ans à Londres, elle repartit dans le Lancaster, et en 1997 elle s'installa à Swansea qu'elle quitta en 2002 pour le Canada.

Depuis la publication de son premier roman, elle habite Montréal au Québec. Elle a un fils et son second mari est natif d'Irlande.

Jo Walton parle couramment gallois, « sa seconde langue maternelle », qu'elle a étudié depuis l'âge de cinq ans et jusqu'à ses seize ans. Sa grand mère était une enseignante et traductrice de gallois reconnue.

Jo Walton écrit depuis l'âge de treize ans. Elle n'a été publiée qu'en 2000 avec la parution de son premier roman, The King's Peace. Avant cela, elle a écrit dans des fanzines avec son premier mari Ken Walton.

Pitch. Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l’une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n’a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous… Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l’âge nucléaire ou ceux de l’âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l’Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.

Ce que j'en ai pensé. Lors de ma découverte de l'auteure avec son roman Morwenna, j'avais été séduit par le style et le plaisir ressenti à la lecture. Avec cette histoire étrange, qui m'a un peu rappelé le roman Replay de Ken Grimwood, j'ai encore plus eu ce sentiment.

Ce roman, plutôt proche d'une chronique d'une (de deux) vie(s) n'avait pourtant pas grand chose pour me plaire tant il était éloigné de mes lectures habituelles. C'est là que l'auteure montre ton son talent par sa capacité à faire passer les sentiments.

De plus, la dérive progressive à partir du point de rupture est très intéressante et très bien faite. Le rapport entre la vie du personnage et l'évolution de la société est très troublante, chaque univers apportant son lot de malheur d'un côté ou de l'autre, comme dans un système de balance cosmique.

Pour moi, je considère ce roman comme une très grande réussite et en tout cas un des grand bonheur de lecture de l'année. L'auteure ayant écrit d'autres romans relevant de l'uchronie, je pense sérieusement à m'y intéresser car c'est un genre qu'elle maîtrise ici parfaitement.

diaspora*
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