Même Pas mort

Jean-Philippe Jaworski

D'une grande érudition sur le monde celtique, l'auteur nous emmène à la découverte de notre lointain passé mal connu, à mi chemin entre la légende et l'histoire.

Même pas mort

Quelques mots sur l'auteur. Jean-Philippe Jaworski a suivi des études de lettres et enseigne le français en lycée, dans la région de Nancy. Il a collaboré au magazine Casus Belli, créé Tiers Âge, un jeu de rôle gratuit sur la Terre du Milieu, et Te Deum pour un massacre, un jeu de rôle historique sur les guerres de religion. Après Janua Vera, son premier recueil de fictions, et Gagner la guerre, son premier roman devenu best-seller, il poursuit son remarquable chemin avec cette série celtique.

Pitch. Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.

Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.

Ce que j'en ai pensé. Depuis longtemps déjà, j'entendais parler de Jean-Philippe Jaworski, surtout par son oeuvre « Gagner la guerre ». Après me l'être fait offert, j'ai donc fort logiquement commencé par un autre, à savoir « Même pas mort » se déroulant également dans les vieux royaumes.

A la fois roman initiatique et découverte du monde celte, ce texte nous invite à replonger dans cette période peu connue de notre histoire et dans la géographie de l'époque. De fait, nonobstant l'intérêt littéraire indéniable, le roman titille aussi notre fibre génétique de manière très différente d'un texte de pur fantasy qu'il aurait pu être.

Pour en revenir à la forme, l'auteur choisit de présenter un récit oral d'un vieil homme revenant sur une partie de sa vie. Les récits s'entremêlent et s'enchevêtrent tant et si bien que l'histoire n'est pas du tout linéaire et que l'on se perd parfois dans la chronologie, le mythe et qu'il ne reste bien vite qu'un conte, sorte de présent éternel nous berçant et l'on regrette seulement qu'il prenne fin.

Il me tarde donc de me lancer dans « Gagner la guerre » pour remettre enfin les pieds dans le vieux royaume.

diaspora*
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