Marseille, an 3013

Anthologie

Recueil de nouvelles ayant pour thème l’avenir de la cité phocéenne, l’idée de cette souscription était intéressante. Le résultat est au final très décevant.

Marseille, an 3013

Pitch. Marseille dans mille ans, ça va ressembler à quoi ?

C'est en se posant cette question que le Melmac Collection, les éditions Gaussen et le collectif Marseille 3013, héritier du "OFF" de "Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la Culture", se sont lancés dans la conception de ce recueil de nouvelles.

Marseille sous les eaux, Marseille vie ou presque de toute existence, n'existant plus peut-être, Marseille sous une coupe dictatoriale ou technologique, Marseille revue et visitée en s'inspirant de Lovecraft, Marseille déplacée dans le cosmos ou dans le temps, les 13 auteurs de cette nouvelle anthologie marseillaise ont laissé cours à leur imagination, mais le plus incroyable, c'est que sous toutes ces nouvelles formes, Marseille reste phénoménalement marseillaise.

Auteurs. Anne-Marie Thomazeau, Clémentine Bailly (lauréate du concours "Marseille, an 3013" ouvert aux lycéens et apprentis), Philippe Nicholson, Henri-Frédéric Blanc, Olivier Boura, Sigolène Vinson, Philippe Carrese, Sabrina Calvo, Bruno Leydet, Cécile Duquenne, Georges Foveau, Jacques Barbéri et Stéphane Sarpaux.

Ce que j'en ai pensé. En lisant ce recueil, le sentiment qui prévaut est celui d’un grand gâchis. J’ai eu peine à croire qu’il s’agissait d’auteurs connaissant bien la science-fiction, plutôt d’écrivains voulant s’essayer à cela sans en avoir vraiment lu.

Nous avons donc droit d’un côté à des récits reprenant des poncifs du genre déjà mille fois traités (et souvent mieux que cela), soit à des histoires un peu new-age ou d’anticipation qui pourraient très bien se passer n’importe ou ailleurs. La dimension proprement marseillaise n’apparaît que très peu.

Le principal problème tenait à mon avis du thème : imaginer une ville 1000 ans dans l’avenir. En prenant en considération la vitesse de changement actuelle, les textes présents ici anticipent au mieux sur un siècle. C’est d’ailleurs ce que les auteurs devaient avoir en tête car un futur trop lointain perdrait totalement le lecteur s’il est anticipé correctement.

On peut donc se passer de ce recueil qui ne devrait pas rester dans les annales.

diaspora*
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