Les solitudes de l'ours blanc

Thierry Di Rollo Loin de son univers sombre et futuriste auquel j'étais habitué, l'auteur nous offre ici un court roman noir avec un lent ballet entre tueur et victime, chasseur et proie.

Les solitudes de l'ours blanc

Quelques mots sur l'auteur. Né le 28 novembre 1959 à Lyon, Thierry Di Rollo est un écrivain français de science-fiction, fantasy, fantastique et roman noir. Après sa fresque de la tragédie humaine en six tableaux entamée par le puissant et âpre Number Nine, il s'essaie avec succès à la fantasy avec le dyptique Bankgreen.

Pitch. Lui est un tueur à gages. Il a commis une unique erreur, et celle-ci pourrait bien s’avérer fatale. Elle est la fille de l’une de ses victimes. Elle ne vit désormais que pour assouvir sa vengeance. Entre eux, s’esquisse un pas de deux mortel.

Ce que j'en ai pensé. Après avoir lu ses oeuvres d'anticipation dystopique et sa fantasy des plus originales, c'est sans trop d'appréhension que j'entamais ce court roman noir, curieusement édité dans une collection de science-fiction. Malgré quelques légères touches de fantastique, le choix de l'éditeur est assez surprenant, mais après tout, qu'importe le flacon.

Sur la forme, l'écriture est toujours aussi percutante et son style est parfaitement adapté au roman noir. Je pense que le lire sur un vrai polar doit être assez intéressant. On peut simplement regretter l'explication finale dont l'auteur aurait pu se passer tant elle allait de soi. Insister dessus était totalement inutile. C'est d'ailleurs assez surprenant venant de cet auteur qui ne commet pas ce genre de travers en temps normal.

Le fond par contre m'a un peu plus laissé sur ma faim. Les deux personnages ont des destins assez parallèles, mais le roman est un peu court et on aurait aimé en savoir juste un peu plus, pas forcément sur le passé du tueur, mais la chasse en elle même est un peu rapide. À mon sens, il a mieux traité ce thème dans ses précédents romans, notamment dans Les Trois reliques d'Orvil Fisher.

Ce qui change le plus par rapport à ses précédents romans est l'optimisme et la touche positive de la fin. Pas de quoi en faire une oeuvre révolutionnaire et je ne la classerai pas parmi les meilleurs titres de l'auteur, plus comme une oeuvre mineure.

diaspora*
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