Les jeux de l'esprit

Pierre Boulle

Roman satirique où l'auteur montre que la nature humaine est décidément imperméable à une trop grande rationnalité.

Les jeux de l'esprit

Quelques mots sur l'auteur. Pierre Boulle, né le 20 février 1912 à Avignon et mort le 31 janvier 1994 à Paris, est un écrivain français. Agent de la France libre en Asie du Sud-Est pendant la Seconde Guerre mondiale, il est l’auteur du Pont de la rivière Kwai (1952) et de La Planète des singes (1963).

Resté un célibataire endurci, Boulle écrit tous les jours ; de 1950 à 1992, il publie un livre presque chaque année, dont deux romans qui sont publiés dans le monde entier et sont considérés comme des classiques : un roman d'aventures publié en 1952, Le Pont de la rivière Kwai – en partie inspiré des souvenirs de Pierre Boulle lorsque celui-ci a vécu dans en Asie du Sud-Est avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de témoignages qu’il a pu recueillir –, et un autre de science-fiction en 1963, La Planète des singes, le plus célèbre de ses romans, traduit dans plusieurs langues, et qui a notamment fait l’objet de nombreuses adaptations cinématographiques.

Pitch. Les erreurs des politiciens ont plongé le monde dans l'horreur d'une technique inhumaine. Pour y remédier les savants s'unissent et prennent le pouvoir. Ils créent un Gouvernement mondial scientifique.

Leur ambition est d'instaurer la paix universelle, l'essor spirituel de l'humanité, l'accès à la Connaissance, et ils y parviennent.

A leur profonde stupéfaction la réalisation de ce programme fait rapidement dépérir une foule d'hommes et de femmes poussés au suicide par une immense vague de mélancolie et d'ennui.

Pour y mettre fin, les savants seront peu à peu amenés à promouvoir des divertissements de plus en plus cruels, de plus en plus barbares, où l'esprit cède la place aux plus bas instincts. Tels sont les Jeux.

Ce que j'en ai pensé. En exagérant volontairement une situation, l'auteur veut ici montrer toute l'ambivalence de la nature humaine, entre la volonté d'avoir une société harmonieuse et rationnelle et l'ennui que cela pourrait apporter. Montré du côté de la satire, le propos rejoint finalement celui du film Idiocracy dans le sens où l'homme est par nature une créature qu'il convient de guider en jouant sur ses instincts les plus primaires.

C'est une lecture assez typique de son époque où l'on s'interrogeait beaucoup sur la politique et de nouvelles formes de gouvernements. Il reste, à ce propos, toujours d'actualité et, s'il a un peu vieilli du point de vu des technologies montrées, la force satirique du roman demeure.

diaspora*
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