Les chiens qui traversent la nuit

Pierre Pelot

Une tranche de la vie d'une rue, comme une tranche de pain mal coupée, un peu épaisse, très imparfaite et pleine de trous mais qui a la saveur de l'authentique.

Les chiens qui traversent la nuit

Quelques mots sur l'auteur. Pierre Pelot, de son vrai nom Pierre Grosdemange, né le 13 novembre 1945 à Saint-Maurice-sur-Moselle dans les Vosges, est un écrivain français. Il est extrêmement prolifique, on lui attribue près de 200 titres. Il écrit également sous les pseudonymes de Pierre Suragne et Pierre Carbonari.

Pitch. Une rue que ses habitants n'appellent plus autrement que "la rue", comme ils disent "la ville" ou encore "le quartier", après avoir jeté l'emballage des noms propres inutiles. Une rue près d'un terrain vague dans un quartier appelé à disparaître. Un jour une Pontiac grise se gare devant l'unique bistrot et un homme aux mains gainées de mitaines en cuir noir en descend. Dans la voiture, trois ou quatre hommes, des types à se balader avec des manches de pioche, des fusils, qui rigolent quand on leur parle des flics, qui entrent dans les bars et tabassent à tour de bras quand et qui ça leur chante. Ils sont à la recherche d'une fille. Elle leur a échappé. Quelqu'un de la rue l'a aidée. Alors ils répandent la terreur. Qui osera les affronter dans cette rue perdue d'un quartier oublié ?

Un roman noir qui a la limpidité d'un western et la rigueur d'une tragédie classique.

Ce que j'en ai pensé. De Pierre Pelot, je n'avais lu que quelques romans de science-fiction datant des années 70 et c'est donc avec curiosité que j'ai commencé ce roman noir dont l'intrigue et les personnages semblent tous droits sortis d'une banlieue oubliée des années 80 (où la limite d'un futur proche un peu dystopique), dans tous les cas, une communauté vivant en vase clos autour d'un café et entourée d'immeubles en construction, de terrains vague.

Nous suivons là un ensemble de personnages un peu paumés, quelques gueules cassées par la vie qui vont tenter de s'en sortir dans leur rue, autour de leur café e qui vont donc très mal voir l'arrivée de zonards dans leur Pontiac grise. La communauté va se souder mais aussi essayer de comprendre ce qu'ils cherchent et si quelqu'un parmi eux n'est pas à l'origine de tout ça.

Sans concession, Pierre Pelot nous montre là la résistance d'une communauté, la solidarité malgré tout, les gros coups de gueules entre ce beau petit monde et aau final, le retour à l'ordre initial sans que les choses aient vraiment évolué.

diaspora*
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