Les chiens

Allan Stratton

Ce roman initiatique pour ado nous entraîne dans une histoire oscillant entre thriller psychologique et récit fantastique.

Les chiens

Quelques mots sur l'auteur. Allan Stratton est romancier et écrit des pièces de théâtre, des pièces pour la radio et la télévision, enseigne.

À l’âge de six ans, il écrit une pièce de théâtre qu’il joue avec des amis.

La vocation d’écrivain ne permet pas de s’assumer financièrement, du moins au début. Aussi choisit-il de devenir acteur (ce qui s’avère tout aussi difficile) et suit des études d’art dramatique.

Pitch. Cameron, un ado qui doit fuir un père hyper violent, s'installe avec sa mère dans une ferme isolée. La maison a été le théâtre d'une tuerie familiale, un demi-siècle plus tôt. Cameron enquête sur ce drame, et découvre peu à peu de nombreuses similitudes entre le passé et son histoire personnelle présente... Une histoire dense et sombre où le passé et le présent s'entremêlent pour donner à ce récit une force bouleversante.

Ce que j'en ai pensé. Bâti autour de deux histoires d'adolescents très similaires, le récit est habilement construit pour entretenir l'ambiguité. L'auteur joue à maintenir le plus longtemps possible le lecteur dans le choix entre la folie du personnage ou la réalité des fantômes qui hantent les lieux.

On peut regretter qu'au final, l'auteur finisse par prendre position et ne laisse pas le choix au lecteur mais le diable est dans les détails.

Au niveau du style, le récit est très bien construit et l'ambiance sombre bien rendue. La narration étant centrée sur un adolescent, les sautes d'humeur sont également bien visibles avec des ruptures stylistiques brusques qui peuvent désarçonner mais qui rappellent bien l'état d'esprit du personnage. De plus, cela permet aussi d'accentuer la folie qui le guette.

Sur le fond, le récit est bien initiatique, comme souvent dans les romans pour ado. L'histoire est vue comme un cheminement dans les pensées entre l'enfance, avec la proximité du personnage avec un enfant plus jeune, et la nécessaire évolution par les raisonnements qui finissent par prendre le dessus.

De fait, sans être vraiment révolutionnaire, ce roman offre donc plusieurs niveaux de lectures et d'interprétation et il est très bien servi par l'écriture de l'ateur, simple mais efficace.

diaspora*
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