Le voleur quantique

Hannu Rajaniemi

Une palpitante aventure de hard SF située dans un futur lointain, le récit d’un « casse » commis par d’étranges posthumains, mais fondé sur des mobiles intemporels : le désir, la jalousie, la vengeance.

Le voleur quantique

Quelques mots sur l'auteur. Né en 1978 en Finlande, Hannu Rajaniemi est docteur en physique mathématique de l’université de Cambridge et a travaillé comme chercheur pour les forces de la défense finlandaise. Il vit actuellement à Édimbourg, où il est membre du Writers’ Bloc qui réunit les écrivains de la ville. Hannu écrit de la SF et de la Fantasy en anglais et en finnois.

Pitch. Jean le Flambeur est un criminel posthumain, un escroc et un manipulateur. Si ses origines restent entourées de mystère, ses exploits sont connus d’un bout à l’autre du système solaire : cambrioler les cerveaux numérisés qui régentent les planètes intérieures, dérober de précieuses antiquités aux aristocrates des cités mouvantes de Mars. Mais Jean finit par commettre une erreur, et se voit condamné à croupir dans la prison du Dilemme pour s’affronter lui-même dans d’infinies variations. Jusqu’à l’arrivée de Mieli, une fière guerrière qui lui propose un marché…

Ce que j'en ai pensé. Ayant entendu pour la première fois parler de cet auteur (et de ce livre) dans l'excellent podcast La Bibliothèque Orbitale, j'avais rangé ça dans un coin de ma tête jusqu'à une promotion Bragelonne cet hiver. C'est donc par ce roman que j'ai commencé ma saison 2015 de lecture et je dois dire que je n'ai pas été déçu.

D'une part, on retrouve un mélange très équilibré de hard-science, confinant à la magie tant la technologie est avancée par rapport à notre monde actuel, et d'aventure en hommage à Arsène Lupin. La confrontation de ces deux univers donne un résultat très riche et permet d'éviter l'écueil des romans trop techno-scientifique avec un aspect humain très important pour ancrer l'intrigue.

D'autre part, c'est un roman qui ne donne pas d'explication sur les concepts mais préfère laisser au lecteur le soin de comprendre petit à petit, à la fois les technologies et l'organisation de la société. Au premier abord nous sommes donc totalement perdu et ça ne s'améliore que peu au fur et à mesure. J'ai eu la même sensation qu'en lisant la Schismatrice de Bruce Sterling il y a quelques années. Personnellement, j'aime beaucoup ce principe car il donne vraiment l'impression de se retrouver dans un univers de science-fiction et non un simple décors planté là pour servir une intrigue mais je comprends que cela puisse en rebuter certains.

Il faut également gader à l'esprit que c'est le premier tome d'une série, ce qui pourra permettre d'expliciter un peu mieux certains concepts encore obscurs à la fin du récit.

J'ai sinon beaucoup apprécié le personnal principal, sorte de voleur cynique au grand coeur, flambloyant comme il se doit et profondément humain et j'aurais plaisir à le retrouver dans sa prochaine escale terrienne. Une mention spéciale également aux zokus, dont on apprend assez vite qu'ils sont les héritiers des joueurs de MMORPG, en tant que geeks libertaires.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.