Le souper des maléfices

Christophe Arleston

Plus connu pour avoir scénarisé des BD mythiques sur le monde de Troy (et bien d’autres), il nous livre son premier roman, de fantasy évidemment.

Le souper des maléfices

Quelques mots sur l'auteur. Christophe Arleston, qui se faisait appeler au début de sa carrière Scotch Arleston, de son vrai nom Christophe Pelinq, est scénariste de bandes dessinées.

Il a commencé à travailler en 1985, en free-lance, ce qui lui a permis de mener de front des activités différentes : journaux, agences de presse, pub, radio, etc. Il commence son activité d'auteur par l'écriture de seize pièces radiophoniques, entre 1985 et 1989, pour les Maîtres du Mystère sur France Inter.

Il se lance dans le scénario de BD en 1989 pour son complice Paul Glaudel. Ils publient ensemble plusieurs histoires complètes dans "Circus", puis un album pour enfants chez Alpen : "Manie Swing". Les deux premières séries d’importance d'Arleston, "Les Maîtres cartographes" et "Léo Loden", paraissent en 1992 aux éditions Soleil, bientôt suivies des trois tomes des "Feux d'Askell".

C’est en 1994 que sort le premier tome de sa série la plus connue : "Lanfeust de Troy". En 1997, Arleston lance "Trolls de Troy", une série dérivée de Lanfeust. Il recevra notamment le prix du meilleur scénario en 1998 à Chambéry pour le deuxième tome de cette série, ainsi que deux fois le prix du meilleur album jeunesse au festival d’Angoulême (1998, 2002). Il obtient une troisième fois ce même prix avec "Lanfeust de Troy" en 2000.

Pitch. Zéphyrelle se voit confier sa première mission par le dynarque de Slarance : démasquer les trafics d’un duc-marchand qui empoisonne lentement la cité. Une dangereuse enquête qui la conduit du monde haut en couleurs des quais et des tavernes à matelots jusqu’aux plus feutrés des cabinets du pouvoir. Mais l’intervention inattendue d’un cuisinier amoureux et de son grimoire de recettes magiques va compliquer l’affaire…

Ce que j'en ai pensé. Passé maître dans l’art du scénario de BD, l’auteur s’essaie ici au genre sans image et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a rien perdu de son talent. L’humour est bien sûr toujours aussi présent et c’est donc un roman qui se lit tout seul et qui se savoure. Il se rapproche en cela des romans de Terry Pratchett, Audrey Alwett ou Catherine Dufour.

Le ton est léger et résolument satirique des travers de notre monde. En un sens, c’est une transposition de certaines grandes question actuelles ainsi que des dérives de notre système capitaliste.

On pourra objecter que la satire est facile mais là n’est pas l’objectif. Il s’agit plus de rajouter des références et des clins d’oeil qui marquent leur époque dans un récit pour que le lecteur ait des points de repère. Si cela peut en plus montrer à certains l’absurdité des processus mis en scène ici, c’est un plus mais, à mon sens, l’amusement est le coeur du récit.

Loin de l’héroic fantasy en 13 volumes dont l’intrigue n’avance pas, l’auteur a ici pour lui le rythme utilisé en BD ce qui rend le récit particulièrement dynamique et fait que l’on a du mal à le lâcher.

C’est donc un roman très bien construit et qui remplit parfaitement son objectif de divertissement.

diaspora*
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