Le royaume Immobile

Pierre Pevel

Toisième tome du Paris des Merveilles, trilogie steampunk aussi drôle qu'érudite, ce volume clôt la série de fort belle et élégante manière.

Le royaume Immobile

Quelques mots sur l'auteur. Pierre Pevel est né en 1968. Fils de militaire, sa jeunesse lui fait visiter de nombreuses villes (Berlin). Il fera une prépa litteraire au lycée Henri-Poincaré de Nancy. Il est d'abord scénariste, journaliste et auteur pour les jeux de rôle, et ne vient qu'ensuite à l'écriture. Il écrit plusieurs romans de fantasy sous le pseudonyme de Pierre Jacq, puis signe ses livres de son vrai nom. Il se fait connaître par sa trilogie des Ombres de Wielstadt, publiée en 2001, qui lui vaut en 2002 un Grand prix de l'Imaginaire. Pierre Pevel vit depuis des années à Nancy.

Pitch. Paris, au début du XXe siècle.

La porte vers la capitale d’OutreMonde, Ambremer, amène bien des Merveilles au Paris du siècle passé : la tour Eiffel est bâtie d’un bois blanc qui chante à la Lune, sur les Champs-Élysées, le feuillage des arbres diffuse à la nuit une douce lumière mordorée, et les créatures féeriques vivent parmi les hommes.

Alors que tous ne songent qu’aux prochaines élections du Parlement des Fées, Griffont doit aider un ami soupçonné du meurtre d’un mage du Cercle Incarnat. De son côté, Isabel se trouve aux prises avec de dangereux anarchistes venus de l’OutreMonde et bien décidés à ensanglanter Paris pour se faire entendre. Mais bientôt Griffont et Isabel découvriront que ces deux affaires sont liées, et lèveront alors le voile sur un secret ancien susceptible d’ébranler le trône d’Ambremer.

Bienvenue dans le Paris des Merveilles.

Ce que j'en ai pensé. Avec ce roman, Pierre Pevel ferme la porte du Paris des Merveilles en nous laissant orphelin de tous ces personnages hauts en couleur. Pour autant, il est important pour un auteur de savoir conclure son cycle et l'affaire est ici parfaitement menée. Si l'intrigue développé constitue une histoire complète, il est nécessaire d'avoir lu le tome précédent afin de ne rien perdre des relations entre les personnages.

ALors que l'on retrouve tous les ingrédients habituels de la série (ambiance feuilleton et atmosphère dumasienne), Pierre Pevel insiste plus ici sur la politique liant les deux mondes et les personnages se retrouvent donc beaucoup plus impliqués qu'auparavant. Cela permet d'appronfondir le monde des fèes qui était évoqué dans les histoires précédentes. Le monde décrit gagne donc en épaisseur.

C'est donc avec un grand plaisir que l'on déguste ce nouveau tome en appréciant la maîtrise toujours améliorée de l'auteur.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.