La guerre tranquille

Paul J. McAuley

Premier tome d’une série éponyme, ce roman de hard science comporte tous les éléments que l’on peut attendre de ce type d’ouvrage.

La guerre tranquille

Quelques mots sur l'auteur. Paul James McAuley est un botaniste et auteur de science-fiction britannique. Diplômé en biologie et docteur en botanique, McAuley a longtemps travaillé comme chercheur universitaire, notamment à Oxford et UCLA, ainsi qu'en tant que professeur à l'Université de St. Andrews. De par sa formation, l'auteur écossais écrit surtout de la hard science, traitant de sujets tels que les biotechnologies, les uchronies et univers parallèles, les voyages dans l'espace...

Paul J. McAuley commence par écrire un space opera se déroulant dans un futur lointain, "Quatre-cent milliards d'étoiles" dont "Secret Harmonies" et "La lumière des astres" continuent d'explorer la trame et qui a remporté le "Philip K. Dick Memorial Award". Un autre de ses romans, "Fairyland", a également remporté en 1995 le "Arthur C. Clarke Award" du meilleur roman de SF publié en Grande-Bretagne ainsi que le "John W Campbell Award" du meilleur roman.

Pitch. «Tout le monde était persuadé de I’ imminence d'une nouvelle guerre contre les Extros, partis il y a plus d’un siècle pour fonder leurs colonies sur les lunes de Jupiter et de Saturne. II fallait mater les Extros avant qu’ils lancent une autre comète sur la Terre ou développent quelque manip posthumaine qui les rendrait invincibles. La guerre était inévitable... »

Macy Minnot va en faire les frais: ingénieur écologue envoyée en mission pacifique sur Callisto, elle voit son projet saboté et ses collègues assassinés. En revanche. Cash Baker, pilote de chasse, chauffe déjà les moteurs pour le combat dans l’espace. Tout comme Dave no 8, agent créé en laboratoire pour infiltrer les rangs ennemis et y semer le chaos. Quant à Sri Hong-Owen, sorcière génétique, elle n’a qu'une idée en tête: subtiliser les secrets de sa grande rivale extro...

Loin de la Terre, les batailles ne font pas de bruit et les destins qui se croisent sur la toile d’un conflit interplanétaire sont bien peu de chose. Pourtant. Une fois les hostilités déclenchées, qui peut en prévoir l'issue ?

Ce que j'en ai pensé. Je n’avais pas encore eu l’occasion encore de lire des œuvres de cet auteur. Celui-ci étant spécialiste de space opera, j’ai préféré ici une approche plus hard science avec ce début de cycle. Situé dans un avenir encore relativement proche pour être accessible, il aborde le thème de l’après catastrophe climatique de manière assez intelligente, en prenant pour principe que la technologie et la génétique pourront aider pour reconstruire les écosystèmes.

Le monde décrit est assez crédible et l’on se retrouve assez vite immergé dedans. L’intrigue est bien mené et ouvre sur les futurs tomes sans s’arrêter sur un cliffhanger. De fait, on peut très bien considérer ce roman comme indépendant sans perdre d’intérêt.

Les personnages sont, pour un roman de hard science, bien construit et pas uniquement des coquilles vides. Ils possèdent leur propre complexité et participe à l’intérêt du roman.

Globalement, le roman est très bien équilibré, écrit de manière efficace et, est au final bien conforme aux attentes que l‘on peut en avoir.

Pour autant, ce n’est pas un chef d’oeuvre car il manque clairement quelque chose et je ne pense pas lire le reste du cycle. L’écriture, pour commencer, est très classique et sans relief particulier. Elle convient au récit mais l’auteur n’a pas de style particulier qui pourrait le mettre en avant. L’intrigue est également assez classique et, si elle est très bien menée, ne tranche pas non plus par son originalité.

Pour les amateurs, c’est un bon roman de hard science mais un peu trop classique et sans aspérité pour moi.

diaspora*
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