La couleur des sentiments

Kathryn Stockett

Petite excursion dans le domaine de la littérature générale avec ce roman quasi documentation sur la condition des nounous noires dans les années 60.

La couleur des sentiments

Quelques mots sur l'auteur. Kathryn Stockett est née et a passé son enfance à Jackson, Mississipi. Après l'obtention d'un diplôme d'anglais et d'écriture à l'Université d'Alabama, elle s'est installée à New York où elle a travaillé pendant neuf ans dans l'édition de magazines. Elle vit actuellement à Atlanta. La Couleur des sentiments est son premier roman.

Pitch. Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fi lle des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Ce que j'en ai pensé. Cela faisait un moment que j’avais entendu parler de ce roman sur la condition de femmes noires mais j’ai malheureusement vu le film avant de le lire. Non pas que le film soit une mauvaise adaptation mais je préfère ne pas avoir d’images en tête pour me forger les miennes.

Le livre arrive à très bien rendre l’ambiance de cette époque pas si lointaine et cela, tant du côté blanc que noir. On se rend compte que la société du sud des USA était extrêmement conservatrice et ne laissait finalement de liberté ni aux noirs, pour des manières évidentes, ni finalement aux blancs. En effet, les codes à respecter étaient tels qu’il laissait très peu de place au libre arbitre. Tout cela transparaissait bien dans le film mais la notion d’enfermement est encore mieux rendue dans le roman.

Que ce soit du point de vue du combat pour l’égalité ou comme étude sociologique des anciens états sudistes, ce roman est indispensable.

diaspora*
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