La bonté des femmes

James Ballard

Reprenant d'une manière romancée la vie de l'auteur, Ballard y développe ses obsessions et son amour des femmes.

La bonté des femmes

Quelques mots sur l'auteur. James Graham Ballard, plus connu sous la signature J. G. Ballard, est un écrivain de science-fiction et d'anticipation sociale anglais né le 15 novembre 1930 à Shanghai en Chine et mort le 19 avril 2009 des suites d'un cancer de la prostate à Londres en Angleterre.

L'œuvre de Ballard est étrange et sophistiquée et a été très influente malgré son faible succès commercial. Il explore la face sombre des citadins des grandes mégalopoles, excellant dans la peinture de personnages en apparence normaux, cadres supérieurs, gens policés, qui s'avèrent obsédés par la violence et les perversions sexuelles. Super Cannes se déroule dans un cadre a priori idyllique sur la Côte d'Azur, mais les brillants cadres de multinationales s'y révèlent des sadiques qui organisent des descentes racistes.

Pitch. Lors de l’invasion par les Japonais de la concession britannique de Shanghai, le jeune Jim, qui n’a que dix ans, est précipité dans l’enfer des camps d’internement. Cette expérience tragique va marquer sa vie…

De Shanghai aux Etats-Unis, en passant par Cambridge, de ses études de médecine à son expérience de pilote dans la RAF, nous suivons ici la vie d’adulte de Jim, en ces années 1960 marquées par la terreur nucléaire, la guerre du Vietnam, l’assassinat de Kennedy : la violence et la folie de tout un monde qui, à chaque pas, menace de réveiller ses propres démons. Seules les femmes – Olga, la nurse russe de son enfance, Miriam, son épouse, Cleo, la dernière compagne, aussi bien que les maîtresses d’un jour ou les prostituées de rencontre – l’empêcheront de sombrer dans l’abîme. C’est à elles que rend hommage, de façon tour à tour lyrique, tendre ou érotique, ce roman foisonnant qui est aussi la fresque d’un demi-siècle d’histoire.

Ce que j'en ai pensé. N'ayant pas lu l'Empire du soleil, je n'avais qu'une vision assez parcellaire de la vie de James Ballard. L'histoire ici reprend les grandes lignes de la vie de l'écrivain mais en romançant l'ensemble, en changeant quelques détails, les noms et les lieux si bien que l'on se trouve véritablement dans un roman de Ballard autant que dans sa vie.

C'est une expérience assez intéressante de recherche le faux du vrai, de reconnaître qui se cache derrière tel personnage, etc. On y découvre également les obsessions de l'auteur, son amour des femmes en général, la liberté qui pouvait exister à cette époque là.

Si l'on y parle assez peu de ses romans en général, une partie de l'histoire insiste toutefois sur sa fascination pour l'automobile et ses dérives, ce qui donnera par la suite La foire aux atrocités et Crash.

Etant un grand fans de Ballard, je ne pouvais longtemps passer à côté de ce roman qu'il est intéressant de lire après avoir déjà une bonne connaissance de son oeuvre. Pour ceux qui sont dans cette situation, il ne faut vraiment pas passer à côté de ce livre. Sans être un chef d'oeuvre, on y retrouve le style si particulier de l'auteur et un éclairage nouveau sur une partie de son oeuvre.

diaspora*
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