Je suis une légende

Richard Matheson

Roman devenu maintenant un classique, il a plusieurs fois été adapté au cinéma. Histoire intemporelle de lutte contre des morts-vivants, il a très bien vieilli.

Je suis une légende

Quelques mots sur l'auteur. Richard Burton Matheson, né le 20 février 1926 à Allendale au New Jersey et mort le 23 juin 2013 (à 87 ans) à Calabasas en Californie, est un écrivain et scénariste américain. Ses genres de prédilection sont la science-fiction et l’épouvante.

Démobilisé, Richard Matheson fréquente la Missouri School of Journalism et, après avoir obtenu son diplôme de journalisme, il s'établit en Californie en 1949 et se lance dans l’écriture. L'auteur obtient le succès dès la publication de sa première nouvelle, Le Journal d'un monstre (Born of Man and Woman), en 1950, qui décrit la haine d’un enfant monstrueux envers ses parents. Ses deux premiers romans, Je suis une légende (I Am Legend, (1954)) (variation autour du vampirisme qui raconte la vie du dernier homme « normal » sur Terre parmi les vampires) et L’Homme qui rétrécit (The Shrinking Man, 1956), sont à présent des classiques du genre. Ces deux œuvres, plusieurs fois adaptées au cinéma, montrent le comportement d’un être isolé confronté à une fatalité qu’il désire plus ou moins empêcher. Il écrit aussi La Maison des damnés (1971), l’histoire d’une enquête dans une maison hantée.

Matheson se tourne également vers le cinéma et la télévision. Parmi les multiples adaptations de ses textes, on peut citer les adaptations pour le cinéma de L’Homme qui rétrécit, Le Jeune Homme, la Mort et le Temps (dont l’adaptation à l’écran, Quelque part dans le temps, a pour acteur principal Christopher Reeve) ou encore du roman Je suis une légende dans Le Survivant. Il considère ce dernier film, avec Charlton Heston, comme trahissant l’esprit du texte original.

Pitch. Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.

Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

Ce que j'en ai pensé. Sans être un grand fan de Richard Matheson, j'avais lu quelques romans de ses romans de temps à autre (L'homme qui rétrécit ou Martiens go home) mais jamais ce grand classique. Je n'ai d'ailleurs vu aucune des différentes adaptations cinématographiques. C'est donc sans aucun a priori que j'ai pu me plonger dedans.

Pour un roman de 1954, il a extrèmement bien vieilli. L'amérique des grands ensembles pavillonaires était déjà là, ce qui rend l'histoire très intemporelle tant ce mode de vie a peu évolué dans le temps. Il est probable que la seule chose qui changerait aujourd'hui serait le remplacement des vampires par des zombies, ce qui fondamentalement ne changerait pas grand chose au propos.

On retrouve également le mythe américain du survivaliste qui s'en sortira seul, sans avoir à compter sur l'état pour le protéger. En plaine guerre froide et avec la menace d'une invasion soviétique, ce roman a dû trouver un echo dans la société des années 50. Il en est donc parfaitement représentatif.

Quant au style de l'auteur, il n'est clairement pas inoubliable. Il a simplement le mérite d'être efficace pour porter l'intrigue et de bien rythmer le roman. Au final, c'est plus un classique à cause de ses adaptations à l'écran que pour lui-même.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.