Here comes trouble

Michael Moore

Connu principalement pour son côté troublion et grande gueule, on découvre ici un Michael Moore toujours engagé, un peu maladroit dans ses relations mais assez touchant.

Here comes trouble

Quelques mots sur l'auteur. Né à Davison, banlieue de Flint (Michigan), fils d'une secrétaire et d'un ouvrier employés dans l'usine General Motors basée à Flint (Michigan), neveu d'un des fondateurs du Syndicat des Travailleurs de l'Automobile (UAW), Michael Moore était prédestiné à devenir un col bleu.

À dix-huit ans, il est élu au conseil d'administration de son école (Davison High School), où il devient l'un des plus jeunes Américains à accéder à une fonction publique. Il se fait le porte-parole des étudiants.

Abandonnant ses études de journalisme sur le campus régional de Flint de l'université du Michigan, il fonde à vingt-deux ans le Flint Voice, un journal alternatif qu'il dirige pendant dix ans.

Ses premiers engagements politiques sont à l'extrême gauche américaine. Il apporte son soutien au régime de Daniel Ortega au Nicaragua et dénonce l'embargo contre le régime de Fidel Castro à Cuba. Dans les années 1980, il travaille pour Mother Jones avant de se faire licencier.

Pitch. Breaking the autobiographical mode, he presents twenty-four far-ranging, irreverent, and stranger-than-fiction vignettes from his own early life. One moment he's an eleven-year-old boy lost in the Senate and found by Bobby Kennedy; and in the next, he's inside the Bitburg cemetery with a dazed and confused Ronald Reagan. Fast-forwarding to 2003, he stuns the world by uttering the words "We live in fictitious times... with a fictitious president" in place of the expected "I'd like to thank the Academy."

Capturing the zeitgeist of the past fifty years, yet deeply personal and unflinchingly honest, HERE COMES TROUBLE takes readers on an unforgettable, take-no-prisoners ride through the life and times of Michael Moore. No one will come away from this book without a sense of surprise about the Michael Moore most of us didn't know. Alternately funny, eye-opening, and moving, it's a book he has been writing-and living-his entire life.

Ce que j'en ai pensé. Connaissant Michael Moore comme réalisateur, j'étais assez curieux de comprendre un peu mieux l'homme pour contextualiser son action militante. Sans dire que cet aspect est laissé de côté, on en apprend là dessus assez peu, à moins que tout cela ne soit vraiment secondaire. En effet, après avoir connu la ville de Flint comme lui, il est probable que quiconque soit véritablement indigné envers l'abandon des vieilles industries.

Pour autant, le livre est très agréable à lire. L'auteur s'y livre par petites touches et avec une certaine pudeur qui contraste avec le côté trublion qu'il affiche le plus souvent à l'écran. On y voit donc un adolescent assez typique des villes moyennes, mal dans sa peau et donc timide envers la gente féminine. De nos jours, on pourrait presque le prendre pour un geek.

Ce qui peut faire la différence avec un individu lambda, c'est le sens de l'action citoyenne, l'implication dans la vie de la cité qu'il a eu très jeune, presque juste pour montrer que c'est possible. En un sens, c'est rassurant pour la vie démocratique d'un pays, ou du moins d'une ville. Car ce qui semble possible à petite échelle, dans une certaine mesure du moins car les forces d'inertie sont grandes malgré tout, font regretter ce qui se passe à l'échelle du pays. D'où je pense un sentiment de colère légitime.

Il reste donc l'indignation qu'il exprime maintenant dans ses documentaires et, de fait, il comprend parfaitement l'amérique d'en bas et sa vision prophétique du « pourquoi Trump allait gagner » le montre bien.

Pour résumer, c'est véritablement une autobiographie et non un pamphlet déguisé sur l'était des Etats-Unis comme certains devaient s'y attendre.

diaspora*
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