Grish-Mère

Isabelle Bauthian

Second volume de la série des Rhéteurs, celui-ci peut se lire de manière indépendante quant à l’intrigue générale mais on y perd la vision d’ensemble.

Grish-Mère

Quelques mots sur l'auteur. Titulaire d’un doctorat de biologie, Isabelle Bauthian abandonne la recherche pour se consacrer à l'écriture.

Sa première bande dessinée (avec Sylvain Limousi), "Effleurés", est parue en 2007 aux Éditions Dargaud. Ensuite, elle signe plusieurs albums dans des styles et pour des publics très différents, de la chronique sociale à la science fiction, en passant par l'humour et le fantastique.

Isabelle Bauthian est aussi actrice. Elle a été formé au Cour Florent et à l'Atelier de la Méthode de Paris (Actors Studio). Elle participe à des courts métrages en tant que scénariste et actrice.

Pitch. C'est à Landor qu'on trouve la plus importante école de serviteurs de Civilisation. Ceux qui en sortent, les factotums, savent repasser le linge de leur maître, réciter sa généalogie et éviscérer ceux qui le regardent de travers. Leur fidélité, garantie par des années de lavage de cerveau à la lessive patriotique, n'est plus à démontrer. C'est pourquoi, lorsque Sylve trahit son seigneur et lui dérobe une précieuse relique, c'est l'incompréhension... puis la chasse à l'homme. Sauf que Sylve n'a jamais rien volé. Et peut-on qualifier de traître celui qui a ajusté ses principes par amour ? Le guerrier naïf qui n'a jamais quitté Landor est en route pour la baronnie de Grish-Mère. Il espère y laver sa réputation, mais il se retrouve à la merci de la puissante Guilde des Épiciers. Son érudition et son excellence au combat ne lui sont alors que d'un faible secours...Après Anasterry, Isabelle Bauthian confirme son talent pour les romans d'une formidable intelligence. Une fantasy politique, dotée d'une écriture musclée et d'une narration habile.

Ce que j'en ai pensé. Dans ce tome, l’auteure continue l’exploration de son univers en reprenant le principe de faire visiter une région à travers les yeux d’un étranger. Ce principe très classique en fantasy fonctionne toujours très bien dans cet univers car il n’est pas amené de manière artificielle comme cela peut être le cas parfois.

L’articulation avec le premier tome se fait en faisant intervenir en personnages secondaires des protagonistes vus précédemment. Cela permet à l’auteure de présenter une intrigue auto-suffisante tout en gardant un scénario plus vaste qui se dévoile petit à petit. Je conseille donc de lire l’ensemble dans l’ordre de parution à défaut d’un autre ordre.

Si j’avais déjà bien aimé le premier, celui-ci est encore un cran au dessus. L’écriture n’a pas changé et demeure toujours aussi agréable à lire. L’intérêt supplémentaire de ce texte tient au personnage principal de factotum et à son éthique. Il est particulièrement bien adapté à cette plongée anthropologique au coeur de cette cité-état.

C’est donc une grande réussite à tous points de vue et il me tarde donc de pouvoir me plonger dans la suite de la découverte de ce monde.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.