Dans les bois éternels

Fred Vargas

C'est toujours un certain plaisir de retrouver un personnage de roman comme le commissaire Adamsberg, comme un vieil ami à qui l'on donne rendez-vous.

Dans les bois éternels

Quelques mots sur l'auteur. Fred Vargas, née le 7 juin 1957 à Paris, est une écrivaine, une archéozoologue et médiéviste française. Elle est connue pour ses romans policiers qui mettent en scène, pour la plupart, le commissaire Adamsberg. Ses livres ont eu beaucoup de succès et ont été adaptés au cinéma et à la télévision.

Elle écrit son premier roman policier, Les Jeux de l'amour et de la mort, au milieu des années 1980 en parallèle à son travail sur un chantier archéologique dans la Nièvre. Cela lui permet de gagner le prix du premier roman du festival de Cognac et de publier ce roman dans la collection Le Masque. Elle choisit le pseudonyme Fred Vargas, à partir de celui de sa sœur jumelle Joëlle, peintre contemporaine connue sous le nom de Jo Vargas, hommage à Maria Vargas, personnage joué par l'actrice Ava Gardner dans le film La Comtesse aux pieds nus.

Depuis, elle publie à un rythme soutenu une quinzaine de romans, des nouvelles et deux bandes dessinées en collaboration avec Edmond Baudoin.

Pitch. « Des fois, ça me gratte. Ça me gratte sur mon bras manquant, soixante-neuf ans plus tard. À un endroit bien précis, toujours le même, dit le vieux [...] Ma mère savait pourquoi : c'est la piqûre de l'araignée. Quand mon bras est parti, je n'avais pas fini de la gratter. Alors elle me démange toujours. [...] C'est tout simple, c'est que le sentiment n'a pas fini sa vie. [...] Et si on meurt ; avant d'avoir fini de vivre, c'est pareil. Les assassinés continuent à traîner dans le vide, des engeances qui viennent nous démanger sans cesse. »

Se pourrait-il que le commissaire Adamsberg coure après une ombre ?

Ce que j'en ai pensé. Cinquième tome des aventures du commissaire Adamsberg et des membres de son équipe, ce roman de Fred Vargas reprend les éléments qui en font son succés. Chacun joue parfaitment sa partition et, loin d'être répétitif, ce procédé créé d'emblée un sentiment de familiarité et l'on peut tout de suite se plonger dans l'histoire.

Bien que quelques éléments s'inscrivent dans un cadre narratif plus large, on peut parfaitement lire ce roman indépendamment des précédents sans trop y perdre. L'intrigue est comme toujours parfaitement maîtrisée avec plusieurs fils narratifs entremêlés et c'est à l'instinct que le commissaire va démêler l'ensemble.

En somme, même si le terrain est balisé et le procédé bien connu, un polar de Fred Vargas est toujours au même niveau. Ce ne sera pas forcémeent un chef d'oeuvre qui vous marque à jamais mais c'est une valeur sûre qui ne recelle pas de mauvaises surprises. Parvenir à garder ce niveau de maîtrise sur une série complète reste un tour de force.

diaspora*
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