Capitalist Realism: Is there no alternative?

Mark Fisher

Une étude courte et radicale du principe selon lequel, pour ses laudateurs, il n’existe pas par principe d’alternative au capitalisme.

Capitalist Realism: Is there no alternative?

Quelques mots sur l'auteur. Mark Fisher (11 juillet 1968 - 13 janvier 2017) est un écrivain, critique et philosophe britannique. Enseignant au département des cultures visuelles de Goldsmiths, University of London, il est principalement connu pour son blog écrit sous le nom de k-punk entre 2003 et 2015 où il traitait de philosophie politique, de musique et de culture populaire.

Fisher a écrit pour de nombreuses publications, parmi lesquelles The Wire, The Guardian, New Statesman ou encore Sight and Sound, sur une variété de sujets. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de philosophie politique et théorie culturelle parmi lesquels Le Réalisme capitaliste. N'y a-t-il pas d'alternative ? (2018 [2009]) ou Ghosts of My Life: Writings on Depression, Hauntology and Lost Futures (2014). Il se suicide en janvier 2017, peu avant la parution de son dernier ouvrage, The Weird and the Eerie.

Pitch. It is easier to imagine the end of the world than the end of capitalism. After 1989, capitalism has successfully presented itself as the only realistic political-economic system - a situation that the bank crisis of 2008, far from ending, actually compounded. The book analyses the development and principal features of this capitalist realism as a lived ideological framework. Using examples from politics, film (Children Of Men, Jason Bourne, Supernanny), fiction (Le Guin and Kafka), work and education, it argues that capitalist realism colours all areas of contemporary experience, is anything but realistic and asks how capitalism and its inconsistencies can be challenged It is a sharp analysis of the post-ideological malaise that suggests that the economics and politics of free market neo-liberalism are givens rather than constructions.

Ce que j'en ai pensé. L’auteur reprend ici le propos qu’il développe depuis quelques années dans des articles ou des blogs à propos de la manière et les politiques sont parvenus à nous convaincre qu’il n’est pas concevable d’avoir un système économique hors du capitalisme et, qu’en quelque sorte, le capitalisme est le système économique naturel de l’espère humaine.

Facilité par la chute de l’URSS, la plupart des alternatives proposées maintenant ne sont que des pansements sur le système mais plus d’alternative radicale.

Le propos est ici bien argumenté et très cohérent quand à la manière dont le capitalisme réaliste s’est installé dans le discours ambiant, de manière à affaiblir les syndicats.

Malheureusement, il y a fort à parier que ce livre n’aura pas le retentissement qu’il mérite, du fait même de ce qu’il dénonce et cela vient d’ailleurs parfaitement illustrer son propos.

La bonne nouvelle c’est qu’il a été traduit en français en 2018, ce qui ne peut que favoriser sa diffusion car il mérite vraiment d’être lu.

diaspora*
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