Axiomatique

Greg Egan

Pour qui souhaite découvrir un auteur, il n'y a rien de tel qu'un bon recueil de nouvelles même si, pour ma part, j'ai eu la démarche inverse connaissant déjà Greg Egan pour quelques romans de hard-science décoiffant.

Axiomatique

Quelques mots sur l'auteur. Greg Egan est un écrivain discret, et les informations biographiques à son sujet sont peu nombreuses.

Il est né en 1961 à Perth en Australie. Diplômé de mathématiques de la University of Western Australia, programmeur informatique de profession, il publie son premier roman, An unusual angle en 1983 mais écrit tout d'abord quelques nouvelles d'horreur avant de se tourner entièrement vers la science-fiction. Dans les années 1990, il publie ainsi une série de nouvelles qui explorent les problématiques de la nature, de la conscience et de sa possible virtualisation.

Greg Egan est végétarien, et le thème du végétarisme est fréquemment présent dans ses écrits.

Après la publication de Schild’s ladder en 2002, il abandonne l'écriture et ses fonctions de programmeur quelques années et s'engage dans l'aide aux réfugiés en Australie.

Pitch. Est-il possible de reproduire dans la réalité des tableaux fantastiques célèbres en créant des chimères ? Une drogue permet-elle de rejoindre et de joindre tous les possibles ? Le temps qu'on lui reconstruise un corps, un homme peut-il confier au ventre de sa femme le soin d'accueillir son cerveau ? Autant de questions, avec bien d'autres, que Greg Egan, l'auteur de science-fiction le plus éblouissant et le plus novateur de sa génération, soulève dans dix-huit nouvelles toutes plus originales les unes que les autres.

Ce que j'en ai pensé. Inégales parfois, ces nouvelles permettent de se faire une idée du talent de Greg Egan comme nouvellistes. Ayant pris l'habibtude de le voir développer ces idées futuristes dans des formats le permettant, j'étais plutôt curieux de le lire avec cette contrainte.

Au niveau des thèmes, quelques nouvelles ont un peu vieilli mais dans l'ensemble, le visionnaire est bien là et l'auteur parvient le plus souvent à développer son idée en quelques pages. Un des avantages que je vois, c'est qu'il n'y a pas besoin, dans une nouvelle, d'expliquer le background (c'est souvent un des travers dans la littérature de science-fiction que de vouloir à tout prix tout expliquer). Au final, c'est beaucoup plus immersif même si cela nécessite que le lecteur fasse un effort. Cela permet souvent aussi de se concentrer sur les personnages.

Pour conclure, et même si j'ai bien apprécié la lecture de ces nouvelles, je garde une préférence pour les grands romans de Greg Egan où il peut vraiment libérer toute son imagination.

diaspora*
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