Zen City

Grégoire Hervier

Je ne connaissais pas du tout Grégoire Hervier avant de prendre sur une pile d'un grande surface de la culture sise boulevard St Michel (avec un logo jaune pour être plus précis). La couverture était plaisante, les tons bleus apaisants et la quatrième de couverture attirante. De fait sans être exceptionnelle et transcendantale, la lecture en est tout à fait intéressante, évitant pas mal d'écueils et synthétisant bien les angoisses naissantes dûes au développement et à l'application de certaines technologies à la surveillance et au recoupement des informations. .. read_more

Pour résumer nous avons un brave type banal, votant probablement Modem sans plus de conviction qu'une huitre qui, après avoir perdu son travail suite à un stress mal maitrisé, reçoit une offre pour aller s'installer dans une nouvelle cité pour cadre dynamique (du genre bronzé avec le vent dans les cheveux et les dents blanches - la planche de surf n'est pas loin si on regarde bien) au coeur des Pyrénées où tout est pris en charge moyennant certaines contraintes accessoires comme d'avoir une puce implantée sous la peau.

On sent tout de suite que ça va mal tourner pour lui. On imagine en effet toutes les dérives qui ne manquent pas de survenir : surveillance, consumérisme orienté, recoupement de base de données, anonymisation de l'individu derrière un paravent de liberté, etc.

Le fond étant tout à fait dans les préoccupations actuelles de la société, la forme du roman est elle aussi assez actuelle (du moins actuelle d'il y a deux ans). En effet, nous suivons le blog du personnage entrecoupé de description de scène venant de témoignage d'autres intervenants (aujourd'hui on aurait ça sur un mur de facebook).

Au final nous avons un roman plutôt bien construit, l'auteur écrit plutôt des polars habituellement et cela se voit dans le rythme. Les interrogations sur la technologie et son utilisation possible (et probable) sont très actuelles mais sans apporter quelque chose de nouveau. Un bon roman donc mais à qui il manque un petit quelque chose pour vraiment sortir du lot.

Prochaine étape, je retrouve Tim powers que j'avais laissé il y a de cela de nombreuses années avec Poker d'âmes.

diaspora*
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