Queen of the black coast

Robert Howard

Un classique des aventures de Conan où il peut à la fois démontrer son sex appeal viril et son habilité à se sortir de toutes les situations.

Queen of the black coast

Quelques mots sur l'auteur. Robert E. Howard est un nouvelliste et romancier américain né le 22 janvier 1906 à Peaster (Texas) et mort le 11 juin 1936 à Cross Plains (Texas). Au même titre que J. R. R. Tolkien, il peut être considéré comme l'un des pères de la fantasy moderne.

Pitch. Alors qu'il réussit à échapper aux soldats qui le poursuivent dans les rues de Messantia, la capitale d'Argos, Conan se réfugie sur un bateau qui vient d'appareiller. A son bord il se lie d'amitié avec le capitaine qui finit par lui parler de la mystérieuse et redoutable Bélit, la "Reine de la côte noire" surnommée aussi "La tigresse" !

Conan est intrigué, d'autant que leur route finit par croiser celle de la troublante pirate. Le combat s'engage et devant la force et la détermination de Conan, la belle Bélit est séduite... Une histoire d'amour vient de commencer...

Ce que j'en ai pensé. L'histoire en elle-même est un classique des aventures de Conan, mélangeant allègrement fantasy classique et horreur mais ce n'est pas là le point le plus intéressant de l'histoire.

Nous avons ici la rencontre entre notre barbare fuyant la civilisation (donc du coup assez éloigné de la brute qui laisse un charnier derrière lui) et une pirate autonome ayant choisi sa destinée et reignant sur son équipage. Après un âpre combat (perdu d'ailleurs par Conan contre l'équipage de pirate), la reine se laisse séduire par le beau mâle. On pourrait donc avoir une lecture féministe de l'histoire qui montre qu'une femme indépendante finit par rentrer dans le rang dès lors qu'elle se range sous la coupe de son homme mais ce serait trop simpliste.

En effet, on peut voir aussi que la reine choisit d'épargner un combattant dont elle aurait besoin pour son équipage, quite à le séduire pour l'amadouer. Il y a effectivement un rapport de force entre les deux mais la pirate garde la primauté sur l'équipage et Conan ne cherche pas ici à prendre le pouvoir.

Ceci dit, le récit n'est pas en manque des poncifs de l'époque avec les femmes forcément séductrices et prêtes à tout pour leur homme (même à revenir d'entre les morts pour le sauver), sans parler du racisme de l'époque vu que tout l'équipage est noir et n'est pas montré sous son meilleur jour. Il faudrait également signaler que la belle dame se fait avoir dans la cité maudite par son attrait pour les bijoux.

De fait, rien de révolutionnaire mais plutôt un récit ancré dans son époque sur le rôle des femmes et des noirs. On peut toutefois noter que l'auteur fait un effort pour avoir un rôle féminin faisant jeu égal en importance avec Conan, ce qui n'est déjà pas rien.

diaspora*
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