Morwenna

Jo Walton

Roman initiatique présenté sous la forme du journal d'une adolescente, Morwenna nous entraîne à la découverte de la féerie cachée du Pays de Galle.

Morwenna

Quelques mots sur l'auteur. Jo Walton, née le 1er décembre 1964 à Aberdare au Pays de Galles, est une romancière britannique de science-fiction et de fantasy.

Après avoir passé deux ans à Londres, elle repartit dans le Lancaster, et en 1997 elle s'installa à Swansea qu'elle quitta en 2002 pour le Canada.

Depuis la publication de son premier roman, elle habite Montréal au Québec. Elle a un fils et son second mari est natif d'Irlande.

Jo Walton parle couramment gallois, « sa seconde langue maternelle », qu'elle a étudié depuis l'âge de cinq ans et jusqu'à ses seize ans. Sa grand mère était une enseignante et traductrice de gallois reconnue.

Jo Walton écrit depuis l'âge de treize ans. Elle n'a été publiée qu'en 2000 avec la parution de son premier roman, The King's Peace. Avant cela, elle a écrit dans des fanzines avec son premier mari Ken Walton.

Pitch. Morwenna Phelps, qui préfère qu'on l'appelle Mori, est placée par son père dans l'école privée d'Arlinghurst, où elle se remet du terrible accident qui l'a laissée handicapée et l'a privée à jamais de sa soeur jumelle, Morganna. Là, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres de science-fiction. Delany, Zelazny, Le Guin et Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Un jour, elle reçoit une photo où sa silhouette a été brûlée... Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa propre mère ? Elle peut chercher dans les livres le courage de combattre.

Ce que j'en ai pensé. Ayant entendu beaucoup de bien de ce roman de Jo Walton, j'ai profité d'une Zone de Livres Echange pour me le procurer. Se présentant sous la forme autobiographique du journal, le récit va donc nous être conté du point de vue, forcément biaisé, du personnage.

L'auteure va donc habilement jouer entre la réalité et la perception que peut en avoir cette adolescente perturbée pour nous faire douter de ce que nous lisons. Si le procédé reste un classique de la littérature fantastique, il n'en demeure pas moins très efficace lorsqu'il est bien maîtrisé comme c'est le cas ici. Cette dialectique est encore renforcée par les lectures (science-fiction, fantasy, etc.) du personnage et leur importance pour elle.

Si le roman est peut-être un peu long par rapport à son propos, le récit est suffisament fluide pour soutenir l'intérêt jusqu'à la fin. Néanmoins, il aurait gagné en rythme évitant certaines digressions ; le problème étant que le format journal intime se prête mal aux ellipses de ce qui est important aux yeux du personnages.

Malgré ces quelques critiques, cela reste un excellent roman même si, obtenir les prix Hugo 2012 et Nebula 2011 me semblent un peu exagéré.

diaspora*
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