A.A. Attanasio
Trouvé par hasard dans un vide grenier, ce roman a longtemps traîné dans ma PAL sans jamais me tenter suffisamment jusqu’à cette fois où je me suis décidé.
Quelques mots sur l'auteur. Alfred Angelo Attanasio est né dans le New Jersey aux États-Unis.
Il étudie la littérature et la biologie à l'Université de Pennsylvanie, cherchant à comprendre à la fois le corps et l'âme humaine. Par la suite, il se consacre au travail d'écriture (creative writing) et sort diplômé des Universités de Columbia en écriture et de New York en littérature.
Diplômé de littérature, il s'est lancé très tôt dans l'écriture en bénéficiant des encouragements du vénérable John W. Campbell pour publier nombre de nouvelles dans les années 70.
Son premier roman, Radix, publié en 1981, reçoit un excellent accueil de la critique qui y voit un auteur de science-fiction très prometteur.
Pitch. C'est en 1609 que naît dans la jungle de Bornéo Jaki Gefjon, fils d'une belle métisse et d'un trafiquant hollandais. Rejeté par les siens en raison de la couleur de sa peau, Jaki est adopté par une sorte de guerrier mystique du nom de Jabalwan, qui lui enseigne l'art de survivre, celui de guérir et de réduire les têtes. Enlevé par des pirates, Jaki va parcourir les mers parmi des hommes qui ne vivent que de ruses et de cruauté. Mais l'attrait de l'or est moins fort pour lui que cette quête du savoir qu'il a entreprise sous la tutelle de Jabalwan. Ses aventures le conduiront aux quatre coins du monde. Il connaîtra les extrêmes limites de l'esprit humain. Il vivra un grand amour, deviendra père et, à la fin, abordera aux rivages d'Amérique, où se réalisera pour lui la promesse d'une nouvelle vie dans un nouveau monde.
Ce que j'en ai pensé. J’étais resté sur une excellente impression d’Attanasio avec Radix, hallucinant récit initiatique entre post-apo et cyberpunk et un des rares romans de l’auteur traduit en français. Rien à voir ici a priori avec ce roman plutôt historique, très légèrement fantastique, et traitant de la piraterie dans les Indes orientales si ce n’est qu’il s’agit là encore d’une quête initiatique.
Je n’ai clairement pas retrouvé le souffle et la force de Radix mais je me suis laissé porter par l’histoire de ce personnage. Le texte peut paraître un peu long par moment mais cela reste néanmoins un bon récit d’aventure avec des personnages assez attachants, sans toutefois éviter les clichés, que ce soit sur les pirates, les anglais, les indigènes, etc. Je pense que c’est la loi du genre qui veut cela.
On peut aussi y voir un certain aspect moral dans la recherche et l’acceptation de l’autre, des différences culturelles, etc. L’intrigue est vraiment riche et parvient à couvrir une assez longue période de temps sans donner l’impression de bâcler ou de trop grande ellipse.
En conclusion, c’est une lecture agréable, sans trop de prétention mais qui reste loin du niveau de Radix. Je vais donc plutôt chercher les autres tomes de la série.