L'enchâssement

Ian Watson

Ce roman très particulier est un des grands classiques des années 70 par sa richesse et son approche des sciences sociales dans la SF.

L'enchâssement

Quelques mots sur l'auteur. Ian Watson est un écrivain anglais de science-fiction.

Il est diplômé de littérature anglaise au Balliol College de l'université d'Oxford en 1963 et de littérature anglaise et française du 19ème siècle en 1965.

Il a vécu dans de nombreux et divers pays comme le Japon, l’Égypte et la Tanzanie où il enseigna l'anglais.

Il a enseigné la littérature à l'Arts et design Center de Birmingham.

Révélé en 1969 par le magazine New Worlds avec une première nouvelle "Roof Garden Under Saturn", il est l'auteur de nouvelles et d'articles de critique littéraire.

L'Enchâssement (The Embedding, 1973) est son premier roman, pour lequel il a obtenu le Prix Apollo 1975. Il devient écrivain à plein temps à partir de 1976.

Pitch. Des enfants « différents » reçoivent un enseignement « différent », apprennent un langage « différent » sous la direction du linguiste Chris Sole.

Quelque part en Amazonie, les Xemahoa conservent le secret d'un langage sacré, le langage « enchâssé » qu'ils ne perçoivent et comprennent que sous l'emprise d'une drogue spéciale.

Dans le désert du Nevada, Russes et Américains accueillent les premiers extra-terrestres, les Sp'thra. Portés par les vagues des courants cosmiques, les Sp'thra proposent un marché : tout ce qu'ils savent des techniques permettant le vol spatial contre les informations sur le langage...

... et sur l'enchâssement, qui est peut-être la clé d'une totale libération des esprits.

Ce que j'en ai pensé. Roman le plus célèbre de Ian Watson et l’un des rares à mettre la linguistique au coeur de son intrigue (depuis on peut citer Ambassytown de China Miéville mais 40 ans après), j’ai fini par le lire après l’avoir oublié sur une étagère pendant assez longtemps.

J’en attendais beaucoup, peut-être une peu trop, mais pour autant, je n’ai pas été complètement déçu. En premier lieu, il correspond parfaitement à la SF des années 70, très ouvertes sur les sciences sociales et les expérimentations qu’il pouvait y avoir sur les campus et ailleurs.

La thématique du langage est en soi très intéressante et tout à fait adaptée à une histoire de premier contact (souvent assez mal traitée ailleurs). Ces parties, souvent assez détaillées scientifiquement, sont les plus intéressantes du roman et, juste pour ça, il mérite sa lecture.

Ce qui m’a le plus géné, c’est que l’intrigue globale est assez pauvre de ce point de vue, l’auteur s’étant plus concentré sur la partie linguistique. Les personnages sont assez simplistes aussi et servent le propos sans offrir beaucoup de nuances.

Enfin, le roman contient aussi beaucoup de choses qui auraient mérité plus de traitements. L’auteur a voulu mettre trop de choses et n’est pas parvenu à tout développer en juste 300 pages. De fait, on peut avoir un sentiment de gâchis et on reste sur sa faim sur pas mal de choses.

Malgré tout, ce roman mérite bien sa lecture mais en ayant conscience un certain nombre de défauts qui empêchent d’en fait un chef d’oeuvre.

diaspora*
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