Kingdom come

Alex Ross & Mark Waid

Sasns être particulièrement fan de comics, on peut apprécier ce roman graphique qui montre, un peu comme dans Watchmen, des super-héros vieillissants.

Kingdom come

Quelques mots sur les auteurs. Mark Waid a acheté à l'âge de quatre ans son premier comic book, BATMAN # 180. Après avoir débuté comme pigiste pour le magazine Amazing Heroes, il décroche un poste éditorial chez DC Comics, notamment sur les titres LEGION OF SUPER-HEROES, SECRET ORIGINS et DOOM PATROL, ainsi que de nombreux one-shots. En 1989, il décide de se consacrer principalement à l'écriture et se retrouve scénariste pour de nombreux éditeurs et sur les personnages les plus célèbres : les X-Men, Captain America, Superman, Spider-Man, les Quatre Fantastiques ou la Légion des Super-Héros. Il crée en parallèle ses propres titres : EMPIRE, Irrécupérable ou Incorruptible et écrit actuellement Daredevil. Sa connaissance accrue des comics DC, son sens inné des dialogues et son imagination débordante ont fait merveille sur des séries comme BRAVE AND THE BOLD, JLA, 52 et la série THE FLASH, qu'il rénova de fond en comble.

Alex ROSS (1970-...) démarre sa carrière au début des années 1990 chez les éditeurs indépendants avant de remporter un grand succès avec Marvels, écrit par Kurt Busiek en 1994, et Kingdom Come écrit par Mark Waid en 1996. Son style de réalisme lyrique se prête aussi bien aux super-héros, comme les albums qu'il réalise avec Paul Dini ou la maxi-série Justice, écrite avec Jim Krueger, qu'aux récits fantastiques comme Uncle Sam, écrit avec Steve Darnell, pour le label Vertigo. Ses travaux pour DC Comics ont donné lieu à deux ouvrages conçus par Chip Kidd : Mythology et Rough Justice.

Pitch. Dans un futur possible, les super-héros d'antan ont été surclassés, puis remplacés par une nouvelle génération plus agressive, mais aussi plus amorale. Aussi, lorsque ces surhommes rayent accidentellement le Kansas de la carte des États-Unis, c'est au premier d'entre eux, Superman, de sortir de sa retraite et d'inculquer à cette nouvelle garde le goût pour la vérité et la justice. L'Homme d'Acier devra également combattre une association surprenante : celle de Lex Luthor, son pire ennemi, avec Batman, son ancien allié !

Ce que j'en ai pensé. Depuis le roman Supernomal de Robert Mayer (qu'il faut d'ailleurs que je me procure), le thème du vieillissement et de la retraite des super-héros a plusieurs fois été repris dans divers comics (Watchmen par exemple). Ici, il s'ajoute au conflit de génération et donc à la critique de l'amoralité et de la violence de la génération actuelle.

Graphiquement irréprochable, et doté d'un scénario bien construit, il n'y a pas grand chose à lui reprocher. S'il n'est pas indispensable d'être un grand connaisseur des comics, un minimum de background en la matière est néanmoins nécessaire pour mieux l'apprécier. Il y a, en effet, de nombreuses références et surtour un minimum de personnages à connaître.

Un des points forts de l'édition que j'ai lire est la présence d'explication des auteurs sur l'idée de la série ainsi que des making-off sur la genèse des nouveaux super-héros.

S'il ne peut pas consister en une introduction au monde des comics, c'est une oeuvre qui peut s'apprécier assez rapidement une fois que l'on a commencé à appréhender l'univers DC.

diaspora*
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