Kij Johnson
Entre romans et magasines, je lis aussi quelques nouvelles histoire, souvent, de découvrir de nouveaux auteurs. Ce fut le cas avec Kij Johnson dont j'avais entendu le plus grand bien sur divers media. J'ai pu mettre la main sur trois de ses textes cette année. Hasard ou non, on y parle beaucoup d'animaux, humanisés ou non, et de culture japonaise.
Quelques mots sur l'auteur. Née à Harlan, dans l’Iowa, en 1960, Kij Johnson est l’auteure de deux romans et d’une cinquantaine de nouvelles et novellas. Si aujourd’hui elle partage son temps entre ses activités de romancière et les cours d’écriture qu’elle dispense à l’Université du Kansas, elle fut longtemps éditrice (cher Tor Books, Dark Horse Comics ou TSR, chez qui elle dirigea quantité de modules pour la gamme Advanced Dungeons & Dragons), après avoir été libraire indépendante, éditrice de mots croisés cryptiques, responsable publicitaire pour une radio locale ou encore serveuse dans un strip bar…
The cat who walked a thousand miles. Une très touchante histoire nous mettant dans la peau d'un chat dans le Japon médiéval qui part à la recherche des siens. Un parcours initiatique servi par une écriture sensible et légère, la maîtrise est ici parfaite. Un pur régal qui arrive à vous tirer une petite larme.
Ponies. Très court et doté d'un humour noir très grinçant, ce texte est lui aussi une grande réussite.
La magie des renards. Ce texte-ci est une traduction, fournie par le Bélial, mais on ne perd que très peu de la beauté de l'écriture de l'auteure. Encore une fois, on se retrouve dans un Japon médiéval où des renards vont s'immiscer dans la vie des humains. Une histoire à la fois triste et cruelle mais très émouvante.
Pour conclure, Kij Johnson est une très bonne nouvelliste qui sait, dans des formats parfois très courts, instiller une véritable ambiance dans des registres très divers. Son court roman, Un pont sur la brume, a reçu de nombreux prix et sont, s'il est du niveau des quelquestextes que j'ai pu lire, probablement mérités.