City of Saints and Madmen

Jeff VanderMeer

Livre univers, les différentes nouvelles (et autres) qui le composent nous dressent le portrait d’une ville, de ses habitants, de son passé.

City of Saints & Madmen

Quelques mots sur l'auteur. Jeff VanderMeer, né le 7 juillet 1968 à Bellefonte en Pennsylvanie, est un auteur américain de fantasy. Ses œuvres s'inscrivent plus précisément dans le mouvement littéraire baptisé New Weird, auquel sont attachés des auteurs tels que China Miéville ou M. John Harrison.

Pitch. Il était une fois sur les bords du fleuve Moss, une cité fantastique du nom d'Ambregis qui entretenait une troublante ressemblance avec le monde que vous pensez connaître. Bâtie avec le sang de ses premiers habitants et marquée pour des siècles par les répercussions de cette lutte, Ambregis est devenue une métropole d'une cruelle beauté - refuge pour les peintres et les voleurs, les compositeurs et les meurtriers... Vous y croiserez des Saints vivants, des écrivains fous, de médiocres artistes se transformant soudain en génies, des calmars géants intelligents, ou encore d'étranges créatures furtives qui ressemblent à des champignons et détiennent les clés de nombreux secrets. Vous y trouverez aussi, au fil de ce livre-univers rabelaisien, grotesque, tragique et parfois déchirant, l'un des plus beaux portraits de ville de la littérature contemporaine.

Ce que j'en ai pensé. Rendu maintenant célèbre grâce à l’adaptation d’un autre de ses romans, Annihilation, son chef d’oeuvre est pourtant bien pour l’instant ce roman ci (même si celui-ci est totalement inadaptable de par sa forme).

Avant de me lancer dedans, j’avais lu une unique nouvelle un peu cryptique mais j’avais beaucoup entendu parler de ce roman, présenté souvent comme un monument de la fantasy. Si effectivement on se trouve dans une cité imaginaire et que des éléments sortent de l’ordinaire, cette fantasy là fait plus penser au réalisme magique qu’à du Tolkien.

Dans sa forme, le livre se présente comme un ensemble d’histoires courtes, de biographie, de notice zoologiques, etc., le tout retraçant l’histoire d’Ambregris. La diversité des récits est véritablement un élément central du roman en le rendant très vivant, cela du récit picaresque, au texte scientifique et jusqu’à l’analyse psychiatrique.

Il est très difficile de rendre compte de la richesse de l’ouvrage dans une courte chronique. Le récit est sans cesse foisonnant et l’écriture de l’auteur vraiment remarquable. Le livre est très dense et il se savoure sur la durée. J’ai lu que la traduction était très bien donc il n’y a vraiment rien qui puisse empêcher à tous de se précipiter dessus.

J’ai déjà repéré quelques autres titres de l’auteur à lire (dont la trilogie Annihilation, Autorité et Acceptation – même s’il paraît que les deux autres ne sont pas au niveau du premier). Il fait partie de cette nouvelle vague du New Weird avec China Miéville que j’affectionne particulièrement.

diaspora*
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