A deepness in the sky

Vernor Vinge

Se situant dans le même univers qu’un feu sur l’abîme, son action se déroule environ 20 000 ans auparavant.

A deepness in the sky

Quelques mots sur l'auteur. Vernor Steffen Vinge, né le 2 octobre 1944 à Waukesha au Wisconsin, est un écrivain de science-fiction américain, surtout connu pour son roman Un feu sur l'abîme et son essai de 1993 sur la singularité technologique (ou singularité vingienne). Il a également été professeur d’informatique et de mathématique à l'Université d'État de San Diego.

Vernor Vinge publie sa première nouvelle en 1965 dans la revue Analog Science Fiction. Bien qu’écrivant peu, il contribue alors à quelques magazines de science-fiction avant d’être remarqué en 1981 avec sa novela True names, qui est l’une des premières ayant pour thème le cyberspace et qui illustre l’intérêt de l’auteur pour la théorie de la singularité technologique. Cet intérêt se retrouve d’ailleurs dans la plupart de ses romans. C’est le cas par exemple du roman la Captive du temps perdu en 1986 qui décrit la vie d’un petit groupe d’humain qui a survécu à une singularité.

Toutefois, ce n’est qu’en 1992 que l’auteur remporte le prix Hugo du meilleur roman avec Un feu sur l'abîme. L’histoire se déroule dans un univers où un groupe de scientifiques réveille une super intelligence, causant ainsi la destruction de nombreuses civilisations. Le roman raconte ensuite la quête d'une arme efficace contre la super entité, qui se trouve sur une planète où vivent des chiens à l’intelligence collective. L’intérêt majeur de cette œuvre réside dans les nombreuses idées qui construisent un univers riche, complexe et original.

Pitch. Dans l’immensité de la Galaxie, l’étoile Marche-Arrêt est une énigme. Elle s’éteint pendant deux cent quinze ans puis se rallume pour trente-cinq ans. Son unique planète est habitée par des araignées intelligentes qui viennent d’inventer la radio. Leurs signaux attirent deux expéditions interstellaires. Celle des Queng Ho, un peuple marchand et itinérant qui parcourt l’espace en vendant et en achetant de l’information technologique. Et celle des Emergents, issus d’une civilisation violente et sadique qui a fait de la lutte pour le pouvoir son mode de vie. Qui l’emportera ?

Ce que j'en ai pensé. Malgré quelques lourdeurs dans le texte qui rendent la lecture assez pénible et des faiblesses dans l’histoire, j’avais trouvé fascinant l’univers développé par l’auteur dans Un feu sur l’abîme. J’ai donc abordé ce roman ci avec intérêt mais prudence.

J’ai moins resenti de lourdeur dans le style et, malgré une intrigue très dense, l’auteur s’en sort plutôt bien. Comme toujours, les concepts technologiques sont assez fascinants et plongent bien le lecteur dans un space opera plutôt hard science. Le roman traite à la fois l’histoire côté humain d’un côté, et extra-terrestre de l’autre, de la même manière que dans son précédent roman.

Autant la partie humaine est intéressante et convaincante, autant celle traitant des araignées ne m’a pas convaincu avec une psychologie beaucoup trop proche des humains. En dehors de certains aspects liés à leur races, l’anthropomorphisme est beaucoup trop important. On peut expliquer cela comme une conséquence du fait qu’il s’agit d’une transcription et d’une réinterprétation par des humains mais ça ne rend pas le récit intéressant en définitive. J’avais eu le sentiment inverse avec un feu sur l’abîme.

Si cela ne remet pas en cause l’intérêt global du roman, il est tout de même dommage que cette partie là de l’histoire n’ait pas bénéficié du même traitement que le reste. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une des grands romans de space opera de ces dernières années et que la lecture de ce dyptique est tout à fait conseillé.

diaspora*
blog comments powered by Disqus

(c) Ceci n'est pas un copyright.