Farth Blogcasting Network » utopie/atom/utopie/2019-12-28T23:23:00ZfarthScience-fiction, logiciels libres, cuisine et autres trucs pour nerdsblohgRésolution/post/resolution/2019-12-28T23:23:00Z2019-12-28T23:23:00ZFarthfarth@farth.org<!-- tags: lecture, anticipation, utopie -->
<!-- date: 2019-12-28 23:23:00 -->
<p><strong>Li-Cam</strong></p>
<p>Premier essai de lecture de cette auteure assez atypique que j'ai eu la chance d'écouter dans diverses conférences aux Utopiales 2019.</p>
<!-- tags: lecture, anticipation, utopie -->
<!-- date: 2019-12-28 23:23:00 -->
<p><strong>Li-Cam</strong></p>
<p>Premier essai de lecture de cette auteure assez atypique que j'ai eu la chance d'écouter dans diverses conférences aux Utopiales 2019.</p>
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<p><strong>Quelques mots sur l'auteur.</strong>
Li-Cam est un écrivain français.</p>
<p>Issue d’un melting pot culturel qui réunit plusieurs continents dans une même famille, Li-Cam a été suivie toute son enfance par une équipe de médecins et pédopsychiatres spécialistes des grands prématurés, pour une immaturité cérébrale à l’origine de troubles instrumentaux et autistiques, ainsi qu’un important retard de croissance.</p>
<p>C’est lors d’une consultation de suivi, qu’un psychologue lui conseille d’écrire pour purger toutes les images et les idées qui tournent sans fin dans sa tête. Ce sera la solution qui la libèrera de ses angoisses et de sa prison d’abstraction. Comme elle l’écrit dans la nouvelle graphique "Fuite de fluide" parue en 2006 chez Organic Éditions : "L’encre ancre à la réalité".</p>
<p>Bien qu’elle écrive depuis l’âge de 10 ans, elle a longtemps considéré cette activité uniquement sous le biais thérapeutique, sans se soucier de qualité ou de publication.</p>
<p>C'est seulement à partir de 2005, avec la parution de plusieurs nouvelles graphiques chez Organic Éditions et notamment avec "La Petite Bébêth" qui parle de son enfance et décrit l’autisme de haut niveau de fonctionnement, qu’elle aura la joie de découvrir que d’autres peuvent se retrouver dans ses écrits.</p>
<p><strong>Pitch.</strong>
L’Adelphie est une communauté affranchie du continent, un îlot indépendant du reste du monde sis à Langlade et construit selon les principes et valeurs d’un seul être humain: Wen. Ce qui fut au commencement un simple blog où la jeune femme exprimait ses pensées ou désirs, Le Monde selon Wen, est devenu la pierre d’angle d’une utopie exceptionnelle sur laquelle veille une Intelligence Artificielle au comportement solaire: Sun. Et parce que Wen –solitaire, militante, inspirée– était la candidate idéale désignée par le jeune docteur Yao Kouamé, elle a donné à son double électronique l’humanité qu’il lui manquait, afin de rendre compte de ce nouveau modèle de vivre-ensemble.</p>
<p>Alors qu’au dehors la société n’a pas résisté au grand effondrement et que les huit milliards d’êtres humains se sont enlisés dans un système absurde, les Adelphes réinventent une harmonie que d’autres avaient jugé illusoire. De cette résolution est née un espace où le libre-arbitre et la libre-existence sont roi et reine: c’est une société neuve, fragile, appuyée par des innovations technologiques audacieuses qui se bâtit. Et chaque jour, Ben, Jenny, Laura, Vanilla, Simon, Yao et leur entourage en font l’expérience.</p>
<p><strong>Ce que j'en ai pensé.</strong>
Les romans utopiques et positifs étant assez rares en ce moment, il est donc intéressant et même nécessaire de se plonger dedans lorsqu'on a la chance d'en croiser un. Nous avons donc ici affaire à une micro société qui tente de mener une expérience à l'échelle d'une communauté au sein d'un monde en plein effondrement. L'univers extérieur à la communauté est assez peu décrit, le roman étant assez court, et il faut donc supposer que la communauté doit sa tranquilité à son isolement.</p>
<p>Le roman repose en très grande partie sur son personnage central, Wen, que l'on va découvrir petit à petit au fur et à mesure que l'histoire avance. Toute comme le fonctionnement de la communauté, Wen, dont les écrits sur son blog sont à l'origine, restera longtemps un être que l'on ne connaîtra peu, et surtout à travers l'IA qui gère l'utopie.</p>
<p>Le roman ne repose pas sur une intrigue développée mais plus sur ses personnages, leurs intéractions, et la bienveillance de la communauté. C'est donc une tranche de vie de cette communauté, pour nous la faire découvrir, qui nous est offerte ici. Le tout est remarquablement bien écrit, sur un ton qui pourrait passer pour froid mais qui est très juste quant à l'expression des sentiments qui se dégage.</p>
<p>C'est un roman qui fait beaucoup de bien, qui nous montre des personnes assez différentes de celles que l'on rencontre habituellement dans les récits d'anticipation. Il est certain que la personnalité de l'auteure ressort ici énormément et cela donne une très belle et très sensible histoire.</p>
Susto/post/susto/2019-07-09T23:23:00Z2019-07-09T23:23:00ZFarthfarth@farth.org<!-- tags: lecture, utopie, anticipation -->
<!-- date: 2019-07-09 23:23:00 -->
<p><strong>Luvan</strong></p>
<p>Suite au conseil avisé d'une personne sur le stand de la Volte au festival de Sèvres, je me suis laissé tenté par ce curieux roman de Luvan dont j'avais un peu entendu parler.</p>
<!-- tags: lecture, utopie, anticipation -->
<!-- date: 2019-07-09 23:23:00 -->
<p><strong>Luvan</strong></p>
<p>Suite au conseil avisé d'une personne sur le stand de la Volte au festival de Sèvres, je me suis laissé tenté par ce curieux roman de Luvan dont j'avais un peu entendu parler.</p>
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<p><strong>Quelques mots sur l'auteur.</strong>
Marie-Aude Matignon (dite luvan) est traductrice, réalisatrice radio et écrivaine.</p>
<p>Elle est, sous le nom de luvan, auteure de littérature, de théâtre, de fictions radiophoniques et de poésie. Historienne de formation, elle est également traductrice sous son vrai nom.</p>
<p>Elle a vécu en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie avant de s'installer en Belgique, où elle vit depuis 2003.</p>
<p><strong>Pitch.</strong>
Sur l’île de Ross, aux confins de l’Antarctique et à une date indéterminée, le volcan Erebus couve la ville de Susto, métropole mythique à la population cosmopolite, fourmilière de colons, de mineurs, de triades, de minutemen et d’enfants perdus. Cité en éventail scindée par des murs jadis protecteurs, mais devenus instruments d’oppression, Susto est le théâtre des soubresauts des derniers représentants d’une humanité aux abois. Les sustoïtes tentent de s’y bâtir une existence, grondent à l’unisson, résistent, se repoussent et s’attirent au cœur de cette Pompéi australe.</p>
<p>Mais quel désastre, de la colère d’Erebus ou des révolutions humaines, aura finalement raison de leurs faibles espoirs ? Susto désigne, dans la langue des Indiens d’Amérique, la « maladie de la frayeur », celle qui « laisse l’âme ailleurs » et niche en chacun de nous.</p>
<p><strong>Ce que j'en ai pensé.</strong>
C'est un roman extrèmement déroutant et l'un des plus originaux que j'ai pu lire cette année. Sa construction par fragments rappelle bien sûr John Dos Passos ou John Brunner en mélant habilement les récits de plusieurs protagonistes et divers genres (théâtre, pulp, radio, etc.). Le résultat est au départ très déroutant et il faut accepter de se laisser guider à l'aveugle.</p>
<p>L'intrigue est donc très difficile à discerner et il faut attendre la toute fin pour bien saisir et comprendre le déroulement. Tout semble tourner autour d'un personnes, Adina Sadovska, qu'on ne fera qu'éffleurer tout au long de l'histoire. L'ensemble peut sembler bien sûr assez incohérent à cause de la construction mais il faut plutôt l'étudier comme on le ferait d'unn tableau impressionniste. Les touches d'écritures forment un schéma d'ensemble qui trouve tout son sens lorsque l'on prend du recul face aux histoires individuelles.</p>
<p>Comme beaucoup de romans de ce type, il mériterait une seconde lecture pour bien en saisir toutes les nuances. Le monde tel qu'il est décrit est assez original et situé dans unn futur relativement proche, dans le sens où il est tout à fait appréhendable à partir de notre monde actuel. Nous avons également affaire à une belle galerie de personnages, aidé en celà par le format.</p>
<p>Ce n'est pas un roman que je pourrais conseiller à tout le monde tant sa construction pourrait en décontenancer certains. Nous sommes en effet là assez éloigné du roman linéaire traditionnel et un effort est nécessaire pour bien entrer dans l'histoire et chercher la structure du récit. Pour ma part, cela restera une très belle surprise et donc un très bon conseil de lecture.</p>
The player of games/post/thePlayOfGames/2018-06-29T12:23:00Z2018-06-29T12:23:00ZFarthfarth@farth.org<!-- tags: lecture, space opera, utopie -->
<!-- date: 2018-06-29 12:23:00 -->
<p><strong>Iain Banks</strong></p>
<p>Se rattachant au cycle de la Culture, ce roman se veut en être un des plus emblématiques.</p>
<!-- tags: lecture, space opera, utopie -->
<!-- date: 2018-06-29 12:23:00 -->
<p><strong>Iain Banks</strong></p>
<p>Se rattachant au cycle de la Culture, ce roman se veut en être un des plus emblématiques.</p>
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<p><strong>Quelques mots sur l'auteur.</strong>
Iain Menzies Banks, né le 16 février 1954 à Dunfermline dans le Fife et mort le 9 juin 2013, est un écrivain écossais qui publie ses romans grand-public sous le nom de Iain Banks et ses romans de science-fiction sous le nom de Iain M. Banks. Il a étudié l'anglais et la philosophie à l'université de Stirling. En 2009 il devient membre de la Royal Society of Literature.</p>
<p>Son premier roman, The Wasp Factory, paraît en 1984. En 1997, un sondage mené par le libraire britannique Waterstones et la chaîne de télévision Channel 4 auprès de 25 000 personnes le désigne comme l'un des 100 meilleurs livres du XXe siècle.</p>
<p>Plusieurs de ses œuvres ont connu des adaptations. Espedair Street, consacré à une vedette du rock sur le déclin paraît en 1987. Son adaptation radiophonique en quatre parties est diffusée en 1998 par BBC Radio 4. L'adaptation cinématographique de Complicity, paru en 1993, est tournée en 2000 par le réalisateur Gavin Millar. The Crow Road paraît en 1992, et son adaptation télévisuelle en quatre parties est diffusée en 1996 par BBC Scotland.</p>
<p><strong>Pitch.</strong>
Dans l'empire d'Azad, le pouvoir se conquiert à travers un jeu multiforme. Jeu de stratégie, jeu de rôle, jeu de hasard, le prix en est le trône de l'Empereur.</p>
<p>Gurgeh est le champion de la Culture, une vaste société galactique, pacifique, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique où le jeu est considéré comme un art majeur.</p>
<p>S'il gagne, la paix sera sauvée entre la Culture et Azad.</p>
<p>S'il perd...</p>
<p><strong>Ce que j'en ai pensé.</strong>
’avais essayé il y a bien longtemps de me plonger dans l’oeuvre de Iain M. Banks car elle fait partie des très grands classiques de la science-fiction. Malheureusement, je n’étais pas arrivé à accrocher à l’Usage des armes et je n’avais pas fait d’autres tentatives avant que ma nièce ne me laisse Walking on Glass qui, s’il s’apparente à un roman de littérature générale, relève pour moi bien de la SF. J’ai trouvé de fait que la lecture en anglais de l’auteur était beaucoup agréable que sa traduction.</p>
<p>J’ai donc cette fois retesté de m’attaquer à la Culture avec cette histoire de confrontation, culturelle justement, vue à travers les yeux d’un joueur. Le contexte même de la Culture, une civilisation plutôt non-violente et anarchiste, est assez séduisant et change beaucoup des habituels space opera. On sent ici fortement l’intérêt de l’auteur pour les expériences socialistes.</p>
<p>Sans être un roman que l’on n’arrive pas à lâcher une fois commencé, celui-ci pousse à la réflexion ce qui est la grande force et le but même de la SF. J’ai donc pris mon temps pour le savourer et cela m’a réconcilié avec l’auteur et je pense donc continuer mon exploration de ce cycle.</p>